Société
[DOSSIER] CRA de Marseille, la fabrique du racisme anti-blancs
Failles de sécurité, évasions, infirmières violentées et traitées de « sale blanche », Coran et cocaïne dans les cellules, salle de TV, associations et avocats en soutien, au CRA de Marseille, les conditions de vie ne sont pas celles que l’on croit. Difficiles, certes, mais pas pour les retenus chers au député d’extrême gauche, Antoine Léaument. Elles sont insoutenables pour les agents de police et d’infirmerie, aux premières loges de la défaillance de l’État. RÉCIT au cœur d’un hôtel pour étrangers en situation irrégulière.
10h30, vendredi 04 octobre, 14e arrondissement de Marseille. Le nouveau député UDR Gérault Verny, fraîchement et confortablement élu (jusqu’à 60% des voix dans certains villages de la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône) dans le cadre de l’accord Ciotti-Le Pen, nous retrouve devant le CRA (Centre de Rétention Administrative) de Marseille, près d’un graffiti « No Borders, No Limits ». Il vient de s’entretenir, en privé, avec la nouvelle Commandante du lieu, arrivée elle-aussi il y a seulement un mois, le même jour que l’évasion d’un retenu. Ambiance.
Aux abords du centre, où se croisent femmes voilées, visiteuses en langues maghrébines et orientales et assignés à résidence venant, eux, « pointer », nous rencontrons un certain David G., ressortissant nigérian, qui nous raconte son parcours : « Six mois de prison, puis trois mois ici, puis encore trois mois, puis retour ici pour signer ». En bref, comme le permet la loi, après un court séjour en prison pour condamnation pénale et la prise d’une mesure d’éloignement, à savoir, en l’espèce, une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), l’homme a été retenu deux fois 90 jours dans le CRA, avant d’être assigné à résidence et forcé de venir périodiquement se présenter pour assurer de sa présence dans le périmètre qui lui a été délimité. Une forme de semi-liberté, mortelle dans le cas de Philippine, le délinquant marocain Taha O. n’ayant lui jamais mis les pieds dans l’hôtel de l’Yonne où il devait résider, et se promenant en toute tranquillité à Paris allant jusqu’à croiser le chemin de la jeune femme au bois de Boulogne. Le Nigérian avec qui nous échangeons respecte lui son assignation à résidence, mais sa condamnation n’est pas moins grave que celle du meurtrier de Philippine : David G. aurait été condamné pour violences conjugales. « Mais, c’est à cause de ma fiancée. Elle baisait dehors, je l’ai attrapée. C’est elle qui m’a frappé ». Les mots sont crus, m
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