Des notes retrouvées sur les dépouilles de soldats nord-coréens révèlent une réalité glaçante : des pressions exercées par les autorités de leur pays pour les inciter au suicide en cas de capture, y compris par des explosions volontaires. Ces révélations, rapportées par Lee Seong-kweun, député sud-coréen, reflètent le degré de contrôle et de brutalité exercé par Pyongyang sur ses troupes.
Prisonniers nord-coréens à Kiev
Ce samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la capture de deux soldats nord-coréens, actuellement détenus et interrogés dans la capitale ukrainienne. Ces prisonniers, blessés lors de combats dans la région russe de Koursk, montrent donc une implication directe de Pyongyang aux côtés des forces de Moscou.
Dans un geste symbolique, Kiev s’est déclaré prêt à échanger ces militaires contre des combattants ukrainiens retenus en Russie. « L’Ukraine est prête à remettre à Kim Jong-un ses soldats en échange de nos hommes », a écrit Zelensky sur son compte X, avant d’ajouter que ceux qui accepteraient de témoigner sur la vérité de ce conflit pourraient envisager une autre issue.
Pyongyang et Moscou : un pacte silencieux
Ni Moscou ni Pyongyang n’ont officiellement reconnu l’envoi de troupes nord-coréennes en Ukraine. Cependant, les liens militaires entre les deux pays se sont nettement resserrés depuis le début de l’invasion russe. En novembre, un pacte de défense mutuel a été ratifié entre les deux régimes, montrant une convergence d’intérêts stratégiques.
La Corée du Sud évoque un troc implicite : des soldats nord-coréens contre une assistance technologique russe, dans le but de renforcer l’arsenal nucléaire de Pyongyang. Une dynamique qui, selon les analystes, alimente non seulement le conflit en Ukraine, mais exacerbe aussi les tensions en Asie de l’Est.
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