Société
Marseille : un collège des quartiers nord visé par des tirs de plomb
Situé à proximité d’un point de deal, un collège de Marseille a été crible d’impacts de plomb mardi 24 septembre. Le personnel de l’établissement a exercé son droit de retrait.
Une situation dramatique. Mardi 24 septembre, le collège Stéphane Mallarmé, situé dans les quartiers nord de Marseille, a subi une série de tirs de plomb. Sis dans le 13ᵉ arrondissement de la cité phocéenne, l’établissement scolaire a vu ses murs être criblés d’impacts de plomb. Une situation qui inquiète et exaspère le personnel du collège, explique à nos confrères du Figaro Jean-François Negri, représentant syndical chez Sud Éducation 13 : « Les collègues craquent et ne se sentent pas en sécurité. On est des fonctionnaires de l’Éducation nationale, pas du GIGN ! », s’indigne-t-il.
Une centaine d’impacts de plomb
En effet, situé à proximité immédiate de la cité de La Rose et d’un point de deal, ce n’est pas moins d’une centaine d’impacts de plomb qui ont été retrouvés en divers endroits de l’établissement scolaire. « Différentes traces de violences sont visibles aux abords et à l’intérieur de l’établissement, notamment, sur les murs d’enceinte, sur les vitres (87 impacts de plomb), sur la façade, sur la piste d’athlétisme », relève un communiqué de presse consulté par le Figaro.
« Un point de deal a été installé à côté du collège. La façade a été taguée avec écrit dessus “Coffee”. Les collègues ont très peur des représailles. Il y a déjà eu des règlements de compte dans le quartier », confie, furieux et inquiet, Jean-François Negri. Dans la foulée, la totalité du personnel de l’établissement exerce son droit de retrait. Le collège est donc fermé mardi après-midi. Le lendemain, la journée a été banalisée afin de permettre aux professeurs de discuter entre eux de la situation. Le jeudi, les cours ont finalement repris l’après-midi, après qu’une concertation a eu lieu entre le personnel de l’établissement et la préfecture de police de Marseille. « C’est un collège particulièrement identifié et connu des forces de police à chaque rentrée scolaire, car à proximité d’une cité sensible », explique la préfecture de police des Bouches-du-Rhône au Figaro.
Une rencontre prochaine avec la nouvelle ministre de l’Éducation nationale ?
Du côté du ministère de l’Éducation nationale, l’entourage de la nouvelle ministre, Anne Genetet, laisse entendre que celle-ci « s’entretiendra avec le principal du collège, les représentants des professeurs et des parents d’élèves ».
En attendant, relève le Figaro, la présence policière, censé avoir été renforcée ce jeudi aux abords du collège pour dissuader les trafiquants de drogue de s’en approcher, semble toujours inexistante.
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