Société
Marseille : Deux hommes tués à la suite d’une fusillade dans le 14e arrondissement
Une fusillade survenue samedi soir dans la cité des Iris, située dans les quartiers nord de Marseille, a fait deux morts et quatre blessés. L’incident s’est produit peu après 23 heures dans le 14e arrondissement de la ville, selon l’AFP ce dimanche.
D’après les informations relayées par BFM Marseille Provence et La Provence, les victimes, des hommes âgés de 25 à 35 ans, se trouvaient dans un local associatif lorsque des tirs, probablement effectués avec un fusil d’assaut de type Kalachnikov, ont éclaté. Les deux hommes touchés mortellement sont décédés sur place. D’après le Figaro, un véhicule en feu a été découvert peu après dans le même arrondissement, mais il n’a pas encore été confirmé s’il est lié aux assaillants.
Mobile de la fusillade encore inconnu
Le mobile de cette fusillade reste pour l’instant indéterminé, bien que le motus operandi soit celui des gangs liés au narcotrafic. Certaines des personnes touchées étaient connues pour de petits délits. Aux alentours d’une heure du matin ce dimanche, une cinquantaine de proches des victimes se sont réunis près de la salle, tandis que l’identité judiciaire ainsi que la police technique et scientifique inspectaient minutieusement la scène de crime. Le parquet de Marseille n’a pas encore transmis les éléments.
Marseille en proie au narcotrafic
Depuis 2023, il semble que la DZ MAFIA ait gagné la guerre des gangs en devenant le clan le plus puissant et surtout le plus meurtrier de Marseille. Depuis le milieu de l’année 2023 ce clan sous-traiterait avec ses jeunes sicarios, des contrats (des meurtres) pour d’autres clans en s’ouvrant ainsi de nouveaux gains financiers. Début septembre, une trentaine de balles de kalachnikov ont été tirées sur le pare-brise du rappeur marseillais SCH. D’après Le Parisien, le rappeur a déclaré lors de son audition devant les gendarmes qu’un gang marseillais lui réclamait 300.000 euros depuis plusieurs semaines. Les enquêteurs soupçonnent également la «DZ Mafia».
Le recrutement de jeunes sicarios, attirés par l’argent pour « monter au réglo », n’est pas prêt de s’arrêter. La facilité avec laquelle les chefs du narco-banditisme marseillais et leurs lieutenants, pourtant incarcérées, gèrent leurs affaires reste un vrai problème dans ce combat contre le crime, d’autant plus qu’il n’y a aucune volonté politique bien que policiers et magistrats en aient informés les plus hautes autorités.
Pour rappel, le 10 juillet dernier, un jeune homme avait été tué par balles dans la même cité, vraisemblablement dans un «narchomicide», ces règlements de compte liés au trafic de stupéfiants. Depuis 2023, ces violences liées aux rivalités pour le contrôle du trafic de drogue avaient causé 49 décès, un triste record. Toutefois, les chiffres sont en baisse en 2024, avec 13 morts avant cette fusillade, dont 9 dans des narchomicides officiellement confirmés par le parquet.
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