Société
Cachan : un lycée attaqué par une centaine d’individus encagoulés
Cocktails Molotov, feux de poubelles, voitures retournées, attaques de policiers et gaz lacrymogène, 200 individus encagoulés ont attaqué le lycée de Cachan.
« On b… la police et on b… l’État français ». Le 5 mars au matin, les abords du lycée polyvalent Gustave Eiffel de Cachan dans Val-de-Marne ont été le théâtre de scènes de guérilla.
De nombreuses vidéos montrant les heurts autour de l’établissement scolaire ont circulé sur les réseaux sociaux. « Et qu’est-ce que vous revendiquez ? » interroge une personne qui filme. « L’insalubrité et on en a marre que des jeunes soient tués pour rien par la police, et aussi à l’étranger », répond un des « jeunes ».
L’insalubrité justifie les moyens ?
Fin février 2024, 90 professeurs et membres de la communauté éducative avaient exercé leur droit de grève afin de demander des rénovations de l’établissement. « Vers 7h15, un groupe d’une vingtaine d’individus encagoulés a commencé à s’en prendre au mobilier urbain, devant le lycée. Les équipes sont allées à leur contact, mais devant leurs velléités de violence, elles sont rentrées dans l’établissement et ont appelé les forces de l’ordre », explique le rectorat de Créteil.
Sur place, au moins deux agents de police ont été blessés au cours de l’intervention. Deux véhicules de police ont été caillassés. Sur une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, on aperçoit des individus en train de s’en prendre à deux véhicules, un de la police municipale et l’autre de la mairie, retournant sur le toit la seconde. La façade du lycée a quant à elle été en partie noircie par les flammes suite à un jet de cocktail Molotov.
Cachan : des faits « absolument intolérables »
Suite à ces violences, le Préfet de police Laurent Nuñez, qui a qualifié les faits d’« absolument intolérables », a indiqué renforcer la sécurité autour de l’établissement. Le rectorat a lui indiqué que « À aucun moment les élèves n’ont tenté une action de blocus. Il n’y a eu aucune revendication, Après, que certains élèves aient profité de la situation, c’est possible… ». Seul un mineur de 17 ans a été interpellé.
La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a dénoncé les violences et a indiqué que la région allait porter plainte. La Ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet, a indiqué vis-à-vis du délabrement de l’établissement que « cette question relève de la région » et qu’elle allait prochainement rencontrer Valérie Pécresse. « Le lycée Gustave Eiffel fait partie des 200 lycées vétustes identifiés en 2016, lorsque nous sommes arrivés. 85 millions d’euros sont consacrés aux travaux du lycée polyvalent de Cachan. Ils démarreront en 2026 », précise l’entourage de Valérie Pécresse, selon les informations de nos confrères du Figaro.
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