Société
Appel à «mener l’intifada à Paris» : Elias Imzalène devant la justice
Ce mercredi 23 octobre, s’est tenu le procès d’Elias Imzalène, un militant islamiste et fiché S, accusé d’avoir lancé un appel à l’Intifada lors d’une manifestation en septembre 2024.
Le procès d’Elias d’Imzalène, fiché S, islamiste et militant d’Urgence Palestine, âgé de 45 ans, s’est tenu ce mercredi 23 octobre dans une audience particulièrement tendue comme le souligne Rachel Binhas, journaliste à Marianne, dans un post sur Twitter. Celui-ci est en effet jugé pour provocation à la haine, plus concrètement, appel à l’intifada dans Paris.
Imzalène face à la justice pour provocation à la haine
Les faits se sont déroulés le 8 septembre 2024 lors d’une manifestation « contre le génocide » avec les élus de La France Insoumise, Rima Hassan et Thomas Portes. Une enquête avait été ouverte par le parquet pour « provocation publique à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de leur origine, nation, race ou religion déterminée », provocation « à commettre des atteintes volontaires à la vie ou à l’intégrité physique de la personne aggravée par l’origine ou la religion » et enfin provocation « à commettre des crimes ou délits portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ».
Rappelons que déjà en 2017, cet islamiste, à la tête du site internet « Islam et info » avait été condamné pour diffamation.
Imzalène soutenu par une partie de la gauche
La salle d’audience au début du procès est comble, couverte de symboles palestiniens ; si ce procès rencontre un tel écho c’est que nombreux sont ceux qui ont répondu à l’appel du groupuscule Urgence Palestine ou encore du Parti des Indigènes de la République. Des manifestations ont interrompu le bon déroulement du procès au point que plusieurs fois les forces de l’ordre ont dû intervenir.
Lors de ce procès, Elias d’Imzalène a tenu à expliquer son attitude, ou plutôt la justifier : « L’intifada est une révolte populaire menée contre un régime oppresseur ou un ennemi étranger. » Pendant plusieurs heures, le sens de ce terme a été débattu au sein de la 17ᵉ chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Les manifestations autour du procès
Par ailleurs, l’association qui a dénoncé Elias d’Imzalène se défend bien de toute tentative de censure à l’encontre « des manifestations pacifiques » mais souligne la haine et la violence dont a fait preuve cet homme. Le premier signalement avait été fait par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, ce qui avait déclenché l’ouverture d’une enquête.
Cependant, si certains s’inquiètent de ces faits, d’autres lui apportent leur total soutien, notamment LFI et la députée Ersilia Soudais qui déclarait dans une vidéo publiée sur Twitter : « Je tiens à lui exprimer tout mon soutien. »
J’ai exercé aujourd’hui mon droit de visite au commissariat du 17e arrondissement, où @imzalene est retenu en garde à vue.
Ce sont les soutiens du génocide perpétré par Israël qui devraient être derrière les barreaux ! pic.twitter.com/Idtlm0WMXb
— Ersilia Soudais (@ErsiliaSoudais) September 24, 2024
Quelle issue ?
Le ministère public a requis 2 000 euros d’amende et 8 mois de prison avec sursis, au terme d’un procès agité. Le délibéré sera rendu le 19 décembre 2024.
A lire aussi : Marseille en Grand : un plan sécurité sans policiers ni budget
1 commentaire
Loading