Politique
Nouveau gouvernement Bayrou : un accueil sous haute tension
Lundi 23 décembre, François Bayrou a présenté son nouveau gouvernement, qualifié de « collectif d’expérience ». Une annonce saluée par la majorité, mais vivement critiquée par l’opposition, de la gauche à la droite, qui y voit une alliance bancale et contestée.
À gauche, les critiques concernant le nouveau gouvernement fusent. Aurélien Rousseau (PS) a salué Xavier Bertrand pour son refus d’intégrer un tel gouvernement, estimant qu’il a eu « la seule réaction digne face à cette inféodation au RN ». Fabien Roussel (PCF) déplore un choix qu’il qualifie de « médiocre » et accuse l’exécutif de poursuivre une politique déconnectée des attentes populaires.
Chez les écologistes, les avis ne sont pas plus tendres. Marine Tondelier évoque un « barrage républicain » rompu, et Léa Balage, députée de Paris, critique un gouvernement qu’elle considère comme celui de Marine Le Pen : « Avec Darmanin à la Justice et Retailleau à l’Intérieur, c’est un duo inquiétant pour l’État de droit ».
Jean-Luc Mélenchon (LFI) parle de « déni du vote des Français », tandis qu’Éric Coquerel (LFI), de son côté, souligne le « message d’impuissance » envoyé aux Français, assurant que la gauche s’opposera fermement.
La gauche, unanime dans ses critiques, voit en ce gouvernement une impasse. Mathilde Panot affirme que « le départ d’Emmanuel Macron est inéluctable », tandis qu’Éric Coquerel prédit que François Bayrou « ne terminera pas l’hiver ».
Une « coalition de l’échec » pour le RN
Du côté du Rassemblement national, les critiques ne manquent pas. Marine Le Pen dénonce « un gouvernement illégitime » et Jordan Bardella, sur X, se moque d’une « coalition de l’échec ». Franck Allisio (RN) se montre plus mesuré, jugeant le gouvernement « décevant » mais admettant un certain potentiel avec Retailleau et Darmanin, qu’il appelle à prouver leur efficacité.
Éric Ciotti, pour sa part, déclare : « On ne pourra reconstruire la France sur les ruines du Président déchu, mais en portant une immense alternance de rupture à droite et dans l’union ».
Philippe Ballard (RN) évoque toutefois un risque de censure si François Bayrou ne rompt pas avec le macronisme.
La majorité défend une équipe solide
Face à ces vagues de critiques, la majorité présidentielle défend son choix. Karl Olive (Ensemble) voit un gouvernement « équilibré » qui pourrait répondre aux attentes des Français grâce à des ministres issus du terrain. Gérald Darmanin, fraîchement nommé Garde des Sceaux, promet de la « fermeté » et de la « proximité » dans son action.
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