François Bayrou, « très fier » de l’équipe gouvernementale qu’il a présentée lundi 23 décembre, a répondu aux questions de BFMTV sur sa composition et les priorités politiques de son gouvernement. Selon lui, ce gouvernement a pour mission de « réconcilier et renouer la confiance avec tous les Français ». Il a ainsi mis en avant des personnalités comme Élisabeth Borne, qu’il a désignée ministre de l’Éducation nationale, estimant que l’éducation représente « le premier défi du pays ».
Un autre choix marquant a été celui de Manuel Valls. Le Premier ministre a salué son audace et son expérience, tout en reconnaissant que le nouveau ministre des Outre-mer, souvent en conflit avec la gauche, reste une personnalité complexe : « Il est un peu kamikaze, mais il a la force de ses convictions ».
Les tensions autour de la réforme des retraites
Concernant la réforme des retraites, François Bayrou a clairement affirmé son opposition à la réouverture des discussions sur cette réforme, malgré les demandes des socialistes. Selon lui, la situation économique actuelle impose de maintenir le cap sans revenir sur les décisions prises.
Il a également défendu l’idée de la retraite par points, qu’il considère comme une solution possible, à condition que des compromis puissent être trouvés.
Immigration et justice : François Bayrou appelle à une meilleure application des lois
Sur le front de l’immigration, François Bayrou a montré une volonté de prendre des mesures concrètes et pragmatiques, plutôt que de multiplier les lois inutiles : « Il y a plein de lois, aucune n’est appliquée », a-t-il déploré. Il a particulièrement insisté sur le fait que, selon lui, l’intégration passe par le travail et la maîtrise de la langue. Cependant, comme le rapporte le JDD, il n’a pas hésité à dénoncer l’échec de l’exécution des OQTF.
Concernant la justice, François Bayrou a insisté sur la nécessité d’une exécution rapide des peines, particulièrement pour les jeunes délinquants. Il a mis en lumière l’absence de suivi effectif des peines, qu’il juge particulièrement préoccupante, soulignant que les peines doivent être exécutées rapidement pour éviter que la prison ne devienne « l’école des trafics ».
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