Politique
Éric Ciotti, chasseur de libéraux en détresse, propose à Guillaume Kasbarian de rejoindre l’UDR
C’est un véritable appel du pied qu’Éric Ciotti, président de l’UDR, a lancé ce 24 décembre aux ministres éconduits du gouvernement Bayrou. « Je dis à Guillaume Kasbarian comme à tous les authentiques libéraux que leur place est à l’UDR le parti de la révolution de la liberté dont notre pays a tant besoin », a-t-il déclaré.
Le signal envoyé par le gouvernement Bayrou, que Ciotti qualifie de « délétère », est sans ambiguïté : les ministres jugés trop libéraux n’ont plus leur place. Parmi eux, Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, a été écarté de la nouvelle liste gouvernementale fraîchement dévoilée.
Signal délétère
Le gouvernement Bayrou sort les ministres sortants jugés trop libéraux…
Je dis à @guillaumekasba comme à tous les authentiques libéraux que leur place est à l’UDR le parti de la révolution de la liberté dont notre pays a tant besoin
Ensemble nous porterons… https://t.co/O6bDrNC1UZ
— Eric Ciotti (@eciotti) December 24, 2024
Guillaume Kasbarian jugé trop libéral
Pourtant, tout semblait sourire à l’homme politique, encore il y a peu en couverture de Paris-Match le 3 décembre, où il apparaissait au bras de son compagnon. Mais cette exposition médiatique n’a pas suffi à effacer ce qui semble être une faute rédhibitoire : son tweet du 14 novembre, dans lequel il félicitait Elon Musk pour ses efforts en matière d’« efficacité gouvernementale » et exprimait son envie de partager des pratiques anti-bureaucratie, a suscité un profond malaise jusque dans les couloirs de Matignon.
Congratulations on accepting this great challenge @elonmusk ! I look forward to sharing best practices for dealing with excess bureaucracy, cutting red tape and rethinking public organisations to benefit the efficiency of public employees. https://t.co/CgHsNSxqRj
— Guillaume Kasbarian (@guillaumekasba) November 13, 2024
Un soutien trop ostentatoire au libéralisme, apparemment incompatible avec les lignes actuelles du gouvernement. Dans ce contexte, l’UDR a perçu une opportunité. Bien décidée à incarner une alternative libérale, le parti politique veut aussi grossir ses rangs.
Éric Ciotti et l’UDR poussent sa ligne libérale
Au moment de voter la censure du gouvernement Bayrou, les 17 députés du groupe ont ardemment dénoncé un budget 2024 que leur président a qualifié de « plus socialiste qui soit depuis François Mitterrand ». En s’opposant au gouvernement, c’est avant tout le budget qu’ils ont voulu sanctionner.
Dans ce contexte, Guillaume Kasbarian semble être un bon candidat. Dans une déclaration prononcée sur son compte X, il a affirmé : « Si je me suis engagé en politique, c’est pour être utile aux Français, pas pour ne pas faire de vagues. Dans 30 jours, je serai de retour à l’Assemblée nationale pour représenter notre belle circonscription et continuer à porter mes convictions réformatrices et libérales. »
« Ensemble nous
Si je me suis engagé en politique, c’est pour être utile aux Français, pas pour ne pas faire de vagues.
Dans 30 jours, je serai de retour à l’Assemblée nationale pour représenter notre belle circonscription et continuer à porter mes convictions réformatrices et libérales 🇫🇷 pic.twitter.com/9KTvA5CI0b
— Guillaume Kasbarian (@guillaumekasba) December 23, 2024
porterons une immense loi de simplification et de réduction du périmètre de l’Etat »
Un discours qui n’a pas échappé à Éric Ciotti. L’homme qui prétend incarner « la révolution de la liberté dont notre pays a tant besoin » voit en ce ministre déchu un renfort de poids. Privé de la possibilité de simplifier la bureaucratie depuis la Fonction publique, Kasbarian reçoit une invitation claire à poursuivre ce combat sous la bannière de l’UDR.
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