Politique
Qu’attendre du discours de politique générale de Michel Barnier ?
Mardi 1ᵉʳ octobre, le Premier ministre Michel Barnier doit prononcer son discours de politique générale devant le Parlement.
Quel discours pour quelle politique ? Mardi 1ᵉʳ octobre, le Premier ministre Michel Barnier doit prononcer son discours de politique générale devant le Parlement. Si le chef du Gouvernement doit s’exprimer en personne devant l’Assemblée nationale, ce sera le garde des Sceaux, Didier Migaud, qui lira simultanément le discours du Premier ministre devant les sénateurs de la Chambre haute.
Ne disposant pas de majorité à l’Assemblée, Michel Barnier a fait savoir qu’il ne demanderait pas de vote de confiance des députés à l’issue de son discours. Il devra en revanche faire face à une motion de censure de la gauche qui a cependant peu de chances d’aboutir.
Quels axes politiques pour Michel Barnier ?
Concernant sa feuille de route, Michel Barnier planche sur divers moyens de résoudre le déficit abyssal de la France – plus de 3 100 milliards de dettes, soit 6 % du PIB annuel – avec plusieurs pistes à l’étude. On y retrouve notamment une « contribution exceptionnelle et temporaire » pour les plus aisés, dixit le Premier ministre. Cependant, cette éventualité soulevée par Michel Barnier a rencontré une forte hostilité d’un groupe de députés de l’ex-majorité Ensemble pour la République. Vingt-sept d’entre eux, derrière l’ancienne ministre Aurore Bergé, ont signé une tribune pour dénoncer cette idée, plaidant pour une baisse significative de la dépense publique.
Concernant les retraites, Michel Barnier a fait savoir qu’il ne comptait nullement revenir sur la réforme portée par son prédécesseur à Matignon, Elisabeth Borne, mais qu’il entendait vouloir « prendre le temps de l’améliorer », au grand dam de la gauche et du RN, qui vont déposer des propositions de lois d’abrogation.
Quant au sujet, ô combien inflammable, de l’immigration, qui avait déjà fracturé l’ex-majorité présidentielle à l’hiver dernier lors du vote d’une loi sur ce sujet, Michel Barnier marche sur des œufs, pris en tenaille entre la gauche et une partie de la macronie violemment hostiles à tout durcissement, et le RN et son propre ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, partisans d’une ligne ferme. Le Premier ministre s’est dit favorable à « plus de rigueur et d’humanité ». Pour autant, sans majorité, Michel Barnier et son gouvernement auront-ils la possibilité de mettre en œuvres ces réformes ? Seul le temps nous le dira.
À lire aussi : Budget 2025 : faut-il baisser le montant des retraites ?
1 commentaire
Grego
Bonjour Frontières,
Petit errata a corriger : C’est la deficit qui est à 6% et non la dette totale qui est de 6% du PIB (autrement nous aurions vraiment un très gros PIB 😄)
Grego
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