[Portrait] Elon Musk : le milliardaire qui a rejoint Trump

« À tous ceux que j’ai pu choquer, j’ai envie de dire : j’ai réinventé la voiture électrique et je vais envoyer des gens sur Mars dans une fusée, vous n’imaginez pas qu’en plus je serais un mec normal ! ».

Cet article est issu de notre nouveau magazine Trump, l’homme à abattre, à retrouver dans tous les kiosques et sur notre site Internet ! 

Les racines sud-africaines d’Elon Musk

Impossible de comprendre Elon Musk sans rappeler qu’il a grandi dans une Afrique du Sud secouée par la violence de l’apartheid. Là-bas, la brutalité est banalisée et imprègne les esprits jusqu’au sein des foyers. Errol, son père, ne fait pas exception. Il l’envoie avec son frère à deux reprises dans un camp de survie appelé Veldskool : les enfants y sont incités à se battre pour défendre leur ration de nourriture. La première fois, le jeune Elon a douze ans. Il est chétif et introverti. Il est rossé à plusieurs reprises et perd cinq kilos. La deuxième fois, il a seize ans, et sait se défendre. « Celui qui n’a jamais pris un coup de poing dans la gueule ne peut pas comprendre en quoi ça vous affecte pour le reste de votre vie », confie Musk.

Malgré cette dureté, Errol accorde une grande autonomie à ses enfants. Il prône une « autocratie de la débrouillardise », une philosophie qu’Elon finira par s’imposer à lui-même et à ceux qui l’entourent. Il offre une moto à son fils qui peut se déplacer librement à douze ans, sans véritable surveillance. Mais à l’école, le jeune garçon est le plus petit de sa classe. Il est brillant mais rêvasse. Il a du mal à se faire des amis et considère souvent les autres élèves comme « débiles ». Un jour pas comme les autres, l’un d’eux le prend violemment à parti et le roue de coups. L’altercation est tellement violente qu’Elon reste une