Lille : un Algérien condamné après l’agression violente d’une étudiante

Le 13 octobre 2024, une étudiante toulousaine de 21 ans a été violemment agressée dans une rue de Lille, alors qu’elle se rendait à la gare pour prendre une navette vers l’aéroport. Deux individus, dont un Algérien, l’ont aspergée de gaz lacrymogène avant de lui voler son téléphone et ses lunettes. Malgré sa tentative de poursuivre ses agresseurs, elle a été jetée au sol, rouée de coups, puis abandonnée avec une fracture du nez. Les assaillants ont pris la fuite avec l’un de ses sacs contenant des objets personnels et une carte bancaire. 

Un Algérien rapidement identifié grâce aux caméras

Selon des informations de la Voix du Nord, les enquêteurs ont rapidement établi un lien avec une agression similaire survenue le 28 septembre, où deux amis avaient également été gazés et dépossédés de leurs biens. Une carte bancaire volée avait été utilisée dans des commerces lillois. Grâce aux images des caméras de surveillance, les policiers ont identifié Mohammed Sadek, 18 ans, un Algérien déjà connu pour de petits délits. Le 16 octobre, l’étudiante agressée a reconnu son agresseur sur photo, et il a été interpellé le lendemain dans le Vieux-Lille, en possession d’un téléphone volé et de la carte bancaire de la jeune femme.

Une audience marquée par l’émotion de la victime

Lundi dernier, lors de son jugement, Mohammed Sadek a nié les faits, affirmant avoir trouvé la carte bancaire « par terre ». Il a évoqué son arrivée en France à bord d’un bateau de fortune il y a trois ans, dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais les trois victimes l’ont formellement identifié.

Dans une lettre poignante lue à l’audience, l’étudiante a décrit l’impact durable de cette nuit traumatique : « Je me souviens du craquement de mon nez, du goût du sang (…) Aujourd’hui, je ne sors plus la nuit, mon sommeil est perturbé. »

Le procureur a dénoncé un comportement marqué par l’absence de remords et une indifférence totale à la souffrance des victimes. Il a requis 18 mois de prison ferme et l’interdiction définitive du territoire français.

Une condamnation ferme

Le tribunal a déclaré Mohammed Sadek coupable des deux agressions. Il a été condamné à 18 mois de prison ferme avec maintien en détention et sera interdit à vie de séjourner en France. Une décision qui clôt un dossier marquant, illustrant la brutalité et les conséquences graves des agressions en milieu urbain.

 

A lire aussi : INFO – Deux migrants, dont un sous OQTF, interpellés après la mort de Jérémie Greco, percuté sur plusieurs mètres par une camionnette