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Donald Trump demande à la Cour suprême américaine de suspendre la loi menaçant TikTok d’interdiction
Donald Trump demande à la Cour suprême de suspendre la loi imposant à TikTok de vendre ses activités américaines avant le 19 janvier, sous peine d’interdiction.
Donald Trump, futur président des États-Unis, a déposé vendredi une requête auprès de la Cour suprême américaine pour suspendre une loi votée en avril dernier qui impose à ByteDance, la maison-mère de TikTok, de vendre ses activités américaines avant le 19 janvier 2025, sous peine d’interdiction du réseau social sur le territoire.
Une interdiction imminente
Cette loi, adoptée à une large majorité par le Congrès, vise à répondre aux préoccupations de sécurité nationale. TikTok, qui revendique 170 millions d’utilisateurs aux États-Unis, est accusé par les autorités américaines de risquer de transmettre des données au gouvernement chinois ou de manipuler l’opinion publique. ByteDance a nié à plusieurs reprises ces accusations et déposé une demande d’examen de constitutionnalité de la loi. La Cour suprême a prévu d’étudier cette requête le 10 janvier.
Dans une lettre transmise par ses avocats, Donald Trump a justifié son intervention auprès de la haute juridiction en affirmant être « le seul capable de négocier une solution pour sauver la plateforme tout en garantissant la sécurité nationale ». Il souhaite attendre son retour officiel à la Maison-Blanche le 20 janvier, au lendemain de l’échéance légale, pour entamer des discussions.
🚨 #BREAKING: Trump files brief with the Supreme Court to halt the banning of TikTok on January 19th.
“President Trump alone possesses the consummate dealmaking expertise, the electoral mandate, and the political will to negotiate a resolution to save the platform while… pic.twitter.com/rILJNfMPut
— Eric Daugherty (@EricLDaugh) December 27, 2024
Trump et TikTok : un revirement stratégique
Ce soutien marque un revirement pour Donald Trump. Lors de son premier mandat, il avait tenté à plusieurs reprises d’interdire TikTok, qu’il accusait alors de menacer la sécurité des États-Unis. Depuis, l’ancien président a révisé sa position, estimant que l’application lui a permis de toucher une jeune audience cruciale pendant la dernière campagne présidentielle. Il a même déclaré récemment avoir un « faible » pour TikTok et rencontré Shou Zi Chew, son PDG, dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.
La pression judiciaire et politique autour de TikTok
Les tensions autour de TikTok ne se limitent pas aux États-Unis. En Europe, l’application fait également l’objet d’enquêtes liées à des accusations de manipulation électorale, notamment en Roumanie où l’élection présidentielle de novembre 2024 a été annulée pour « irrégularités massives ». Ces développements accentuent la pression internationale sur ByteDance et sur TikTok, qui pourrait faire face à des amendes massives ou à des restrictions plus sévères de ses activités sur plusieurs continents.
Une décision attendue avec impatience
Pour TikTok, l’issue de cette bataille juridique est cruciale. L’application doit non seulement défendre son intégrité face aux accusations de manipulation et d’espionnage, mais aussi préserver son marché américain, essentiel pour son modèle économique. En attendant, l’incertitude demeure pour ses millions d’utilisateurs aux États-Unis, qui pourraient perdre l’accès à la plateforme dès le 19 janvier si la loi est maintenue et que ByteDance échoue à vendre ses activités locales à un acheteur approuvé par Washington.
L’affaire promet de rester au cœur des débats en ce début d’année 2025, alors que Donald Trump s’apprête à entamer un nouveau mandat particulièrement attendu.
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