Immigration
Essonne : un Tunisien sous OQTF interpellé en scooter sur une piste cyclable
Un Tunisien sous OQTF, âgé de 19 ans, a été condamné à une amende de 400 € pour avoir enfreint son assignation à résidence liée à une obligation de quitter le territoire français. Contrôlé en scooter aux Ulis, il a été intercepté bien loin de sa zone de résidence imposée, à Angers.
Ce mercredi 4 décembre 2024, un jeune Tunisien sous OQTF a été condamné par le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes à une amende de 400 € pour avoir enfreint son assignation à résidence, imposée dans le cadre de son obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Le Tunisien sous OQTF recherché depuis plusieurs mois
La veille, mardi 3 décembre, une patrouille de police en mission de surveillance dans la commune des Ulis (91) a repéré un scooter circulant sur une piste cyclable. D’après des informations d’ActuEssonne, en procédant à son contrôle, les forces de l’ordre ont découvert que le conducteur faisait l’objet d’une assignation à résidence depuis janvier 2024. Cette mesure, décidée par le préfet de Maine-et-Loire, imposait au jeune homme de rester dans le département et de se présenter trois fois par semaine au commissariat d’Angers.
Pourtant, le prévenu, interpellé bien loin de sa zone d’assignation, a admis ne pas avoir respecté cette obligation, avançant un surprenant argument : « Je ne savais pas que je devais rester à Angers. Personne ne me l’a dit. » Une justification immédiatement réfutée par la présidente du tribunal, qui lui a rappelé : « Vous avez signé un document précisant ces conditions. Vous ne lisez pas ce que vous signez ? »
Un parcours judiciaire déjà chargé
Originaire de Tunisie, le jeune homme était arrivé en France il y a trois ans, affirmant vouloir subvenir aux besoins de sa mère restée au pays. Mais son passage dans l’Hexagone a rapidement pris une tournure délicate. Déjà bien connu des services judiciaires, il a été condamné à trois reprises pour des faits graves : vol avec violence à Angers, trafic de stupéfiants à Créteil, et rébellion à Marseille.
Une peine légère face à une situation habituelle
Bien que la sanction de 400 € puisse sembler légère au regard de son casier, elle reflète surtout les limites du système face à de telles situations. Le jeune homme reste sous le coup de son OQTF, une procédure qui, bien souvent, peine à être mise en œuvre faute de moyens administratifs et logistiques.
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