Union-Européenne
Adhésion à l’UE : Josep Borell réclame de nouvelles réformes à la Géorgie
Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a mis en évidence, lors de sa visite à Tbilissi, l’importance pour la Géorgie de s’engager dans des réformes profondes pour espérer obtenir le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne (UE).
Tbilissi, la capitale géorgienne, a récemment reçu la visite de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne. Durant son séjour, il a appuyé sur l’importance, pour la Géorgie, d’adopter des réformes profondes pour espérer intégrer l’Union européenne. Bien que l’UE affiche un soutien clair aux ambitions européennes de la Géorgie, la condition sine qua non reste l’adhésion à ses valeurs.
Had a timely exchange with Prime Minister @GharibashviliGe.
I passed 3 messages:
– Georgia belongs to the European family. Time must be used wisely now to advance reforms.
– We welcome Georgia’s support to Ukraine.
– EU’s unwavering support to Georgia‘s territorial integrity. pic.twitter.com/d2B6HbVHa2— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) September 8, 2023
L’histoire d’un long processus d’adhésion
L’histoire de la relation entre l’UE et la Géorgie dépeint une volonté croissante d’intégration. En mars 2022, le pays a soumis une demande officielle d’adhésion à l’UE. Trois mois plus tard, le Conseil européen a examiné cette requête, indiquant qu’il était prêt à reconnaître la Géorgie comme candidat potentiel à l’adhésion dès que les recommandations de la Commission européenne seraient respectées.
Au-delà de ces aspirations récentes, l’UE et la Géorgie entretiennent des liens solides depuis plusieurs années. Le Partenariat oriental en est une illustration majeure. Cet accord de coopération renforce leurs relations politiques et économiques. Plus impressionnant encore, un accord d’association, signé en 2016, acte l’engagement de la Géorgie à se rapprocher politiquement et économiquement de l’UE. Cet accord est régulièrement mis à jour pour en renforcer le sens.
Des lacunes qu’il reste à palier
Cependant, le paysage politique interne de la Géorgie n’est pas sans turbulences. La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, est au cœur d’une tempête politique. Malgré son élection en 2018 avec le soutien du parti « Rêve géorgien », elle fait face aujourd’hui à une tentative de destitution lancée par cette même formation. La raison ? Sa ferme opposition à la politique de rapprochement avec la Russie prônée par le parti.
La présidente Zourabichvili ne reste cependant pas isolée face à ces défis. Elle a multiplié les rencontres avec des dirigeants européens afin de consolider le positionnement pro-européen de la Géorgie. Récemment, Emmanuel Macron, a exprimé publiquement son soutien à la présidente, saluant son “combat courageux” en faveur d’une Géorgie résolument tournée vers l’Europe.
🇬🇪🇫🇷🇪🇺 pic.twitter.com/qbCzjeQFQJ
— Salome Zourabichvili (@Zourabichvili_S) September 6, 2023
Entre ses ambitions européennes clairement affichées et les tensions politiques internes, la Géorgie est à la croisée des chemins. La direction prise par le pays et son gouvernement aura des répercussions non seulement sur son avenir proche, mais aussi sur le paysage politique de l’UE dans son ensemble.
A lire aussi : Le Niger face à la crise : négociations, tensions diplomatiques
Aucun commentaire
Loading