Société
Gironde : des riverains opposés à la construction d’une mosquée et d’une école coranique
L’association Ibn Sina a déposé une demande de permis de construire pour un complexe comprenant une mosquée, des salles de prières, des salles de classe et des espaces pour enfants, à Ambarès-et-Lagrave. Un projet qui fait débat au sein de la commune.
A Ambarès-et-Lagrave en Gironde, l’association Ibn Sina souhaite créer un vaste complexe incluant une mosquée, des espaces de prière, une bibliothèque et des salles de classe pour enfants, renforçant ainsi ses actions cultuelles et culturelles dans la commune. Cependant, le projet s’est heurté à des critiques, en raison notamment de l’absence de concertation avec les riverains, un point que beaucoup jugent problématique. La Mairie d’Ambarès-et-Lagrave, tout en mentionnant l’indépendance religieuse et politique de l’association, n’a pas donné de détails concernant la nature exacte du projet, accentuant un sentiment de flou.
De plus, la présence lors d’une soirée de levée de fonds en juin dernier de l’ancien prédicateur Abou Omar, précédemment affilié à des mouvements salafistes, a intensifié les inquiétudes. Une certaine opacité est perçue autour des personnes impliquées dans la gestion de ce projet et autour de l’objectif final, d’autant plus que des salles de classe pourraient aussi servir à une éventuelle école coranique. Ce point, combiné à l’annonce d’un second projet de mosquée dans la région, a renforcé les craintes de certains riverains, qui craignent des conséquences potentielles pour la tranquillité et l’immobilier local.
Réactions et inquiétudes des riverains sur l’impact local
Les réactions à ce projet, que le maire socialiste d’Ambarès-et-Lagrave, Nordine Guendez, assure découvrir en même temps que ses concitoyens, ont été vives. Certains accusent la Mairie de manquer de transparence en parlant de « dissimulation » sur la nature du projet. La polémique prend d’autant plus d’ampleur que des initiatives similaires ont été interrompues dans la région, comme celle de l’école coranique de Lormont portée par la confédération islamique Milli Gorus.
Pour l’association Ibn Sina, le complexe permettrait de répondre aux besoins de la communauté musulmane en lui offrant un lieu dédié non seulement à la prière mais aussi à l’éducation et aux échanges culturels. Dans leur communiqué, l’association exprime sa conviction de l’importance de la mosquée comme espace de vie communautaire pour la formation religieuse des enfants et des adolescents. Cette vision reste pourtant divisive pour les résidents voisins, qui pointent des conséquences négatives potentielles, incluant nuisances sonores et problèmes de circulation, sans compter la possible dévaluation de leurs biens immobiliers.
Le parti Reconquête! a d’ailleurs lancé une pétition contre le projet. Plus de 1 240 personnes l’ont signé. L’objectif est de récolter un maximum de signature jusqu’au prochain conseil municipal qui se tiendra le 12 novembre.
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