Société
L’église de la Sainte-Famille cambriolée et profanée à Metz
Des hosties ont été volées et écrasées par les cambrioleurs, bouleversant fidèles et curé de l’église de la Sainte-Famille à Metz. Cet acte s’ajoute à une série de plus de dix églises ciblées par des malveillances depuis début 2024.
La vague de profanations des églises en France se poursuit tristement. Après l’incendie criminel qui a frappé l’église Saint-Hilaire-le-Grand à Poitiers, c’est à Metz que l’église de la Sainte-Famille a été victime d’un acte de vandalisme particulièrement choquant. Dans la nuit du 2 au 3 octobre, des individus se sont introduits par effraction dans ce lieu de culte situé dans le quartier Patrotte. Ils ont brisé les vitres à l’aide d’un couvercle de poubelle publique, avant de saccager l’intérieur : des micros ont été arrachés, des fils sectionnés, des cierges et des hosties volés. Le préjudice matériel s’élève à 8 000 euros, selon les premières estimations.
Ce qui a le plus bouleversé la communauté est la profanation du Saint Sacrement. Les cambrioleurs ont dérobé des hosties consacrées, symboles centraux de la foi chrétienne. Certaines ont été retrouvées jetées à terre, d’autres écrasées, un acte considéré comme particulièrement grave par l’Église catholique. Le Père Bernard, curé de la paroisse, a confié son émotion à France Bleu Lorraine Nord : « Pour nous, c’est une atteinte directe à notre foi. C’est le Christ lui-même qui est présent dans ces hosties ». Malgré deux cambriolages récents en l’espace d’un an, c’est la première fois que le Saint Sacrement est ainsi profané.
Une messe de réparation prévue à l’église
Face à la gravité de cet événement, une plainte a été déposée, et une messe de réparation sera organisée à l’église dans les semaines à venir. Cette cérémonie, essentielle pour les fidèles, a pour but de demander pardon à Dieu pour les actes sacrilèges commis et de restaurer le lien spirituel entre la communauté et son lieu de culte. Le rituel de réparation, prescrit par le cérémonial des évêques, impose un dépouillement de l’autel, privé de tout signe de joie comme les fleurs et les bougies. Durant la messe, la lumière de la nef est progressivement rétablie, symbolisant la réconciliation et le retour de la sacralité.
Cet acte solennel permettra aux paroissiens de se relever et de retrouver la sérénité après cette épreuve, tout en poursuivant leur vie spirituelle malgré les blessures laissées par la profanation.
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