Le « 4B Movement » : un féminisme radical qui exacerbe la haine envers les hommes ?

Ce mouvement féministe a vu le jour en Corée du Sud au milieu des années 2010, en réaction aux inégalités salariales et aux rôles genrés stéréotypés au sein des couples. Afin de lutter contre le patriarcat et se protéger des violences et discriminations, les femmes sud-coréennes ont ainsi lancé cette initiative.

Quels sont les « 4B » ? Il s’agit des quatre principes qui débutent tous par « Bi » : Bisekeu pour « pas de sexe avec les hommes », Bichulsan pour « pas d’accouchements », Biyeonae pour « pas de rendez-vous galants » et Bihon pour « pas de mariage ». L’objectif est de boycotter la gent masculine afin de protester contre un système qui « perpétue les inégalités de genre ».

Donald Trump remet le « 4B Movement » au goût du jour

La victoire de Donald Trump en novembre 2024 a suscité une vague d’inquiétude parmi les Américaines. En quelques jours, le terme « 4B » est devenu l’un des mots-clés les plus recherchés sur Google aux États-Unis. Pour beaucoup, la réélection du président symbolise une régression des droits des femmes. Ce climat a donc propulsé le « 4B Movement » aux États-Unis, où il est rapidement devenu viral.

Comme le rapporte TF1 INFO, sur les réseaux sociaux, des centaines de femmes partagent des vidéos et témoignages, certaines allant jusqu’à se raser la tête ou se faire poser des stérilets en signe de protestation. Le message est clair : pour ces femmes, boycotter les hommes est un moyen de dénoncer l’ampleur du sexisme et de remettre en question une société qui ne les considère pas comme des égales.

Une division qui ne mène à rien

Ce mouvement ne fait pourtant que creuser un fossé entre les sexes. Il est peut-être temps de se demander si ce genre de radicalisation n’est pas simplement un prétexte pour maintenir une lutte fictive. En refusant toute relation avec les hommes, ce mouvement dissimule en réalité une forme de haine à leur égard. Il est donc étonnant que ces femmes cherchent tant à leur ressembler.

Peut-être que dans un pays où le féminisme est déjà omniprésent, il est devenu nécessaire de créer de nouvelles formes de résistance, aussi extravagantes soient-elles, pour entretenir l’illusion d’un combat toujours nécessaire.

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