Politique
D’après Nicolas Sarkozy, Éric Zemmour n’est pas d’extrême droite
L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a récemment réitéré sa position d’inclure le Rassemblement National et le parti d’Éric Zemmour, Reconquête!, dans l’arc républicain.
Nicolas Sarkozy, lors de son passage dans l’émission “C à vous”, le 6 septembre 2023, afin de faire la promotion de son nouveau livre Le temps des combats, a réaffirmé sa conviction, que le Rassemblement national et Eric Zemmour faisaient partie intégrante de l’arc républicain. Il a exprimé son incompréhension face à l’argument selon lequel le RN, serait exclu de cet arc alors que la République permet à ce parti de présenter des candidats. Il avait déjà exprimé cette opinion deux semaines auparavant, qualifiant « d’insupportable » le reproche fait au Rassemblement National de ne pas être dans le cadre de la République.
La position de l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy, a été vivement critiquée, surtout à gauche. Jean-Luc Mélenchon, a souligné la progression de la jonction entre la droite et l’extrême droite en Europe. Toutefois, l’ancien président a nié toute proximité avec Marine Le Pen. Il a plaidé pour un « candidat de la droite républicaine ». Selon lui, pour que la droite l’emporte, elle doit rassembler des électeurs venant de divers horizons. Y compris ceux de « Macron, Zemmour et Ciotti ». Il a dernièrement apporté son soutien officieux à Gérald Darmanin pour l’élection présidentielle de 2027.
Sarkozy, l’extrême droite et le Grand Remplacement
L’une des déclarations les plus débattues de Nicolas Sarkozy concerne la distinction entre la droite et l’extrême droite. Il a refusé de faire une différence entre les deux, arguant que personne ne définit jamais ce qu’est l’extrême droite. Cette prise de position de l’ancien Président de la République fait crisper la gauche, qui a pris l’habitude de qualifier « d’extrême droite » tous ses opposants. Interrogé sur le Grand Remplacement popularisé par Éric Zemmour, Nicolas Sarkozy a déclaré que « le Grand Remplacement n’était pas d’extrême droite ». Et que « chacun avait le droit de penser ça », même si « ce n’est pas sa thèse ».
Cette déclaration, alors que 64% de Français se disent inquiets par l’idée d’un Grand Remplacement, met en lumière les défis auxquels la droite française est confrontée en termes d’identité et de positionnement. À l’heure où la frontière entre droite traditionnelle et droite plus identitaire semble être de plus en plus floue, Nicolas Sarkozy n’hésite pas à enfoncer le clou. Lors de son meeting au Zénith de Paris, Valérie Pécresse avait déjà repris à son compte le terme Grand Remplacement, suscitant alors de vifs débats.
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