Politique
Live d’Ismaël Boudjekada : Provocations en direct et polémiques à la chaîne
Ismaël Boudjekada, figure politique au cœur de nombreuses polémiques, fait à nouveau parler de lui à l’approche du match France-Israël prévu le 14 novembre 2024 au Stade de France. Ses déclarations provocantes et son discours teinté de controverses lors de son dernier live, rappellent le climat tendu qui peut surgir autour d’événements à fort potentiel symbolique. Alors que les violences post-match d’Amsterdam sont encore dans les esprits, Ismael Boudjekada semble avoir trouvé sa vocation : faire trembler la scène politique avec des déclarations plus proches du stand-up polémique que du discours mesuré.
Un extrait du dernier live d’Ismaël Boudjekada, diffusé par le compte Femme Azadi sur X, a enflammé les réseaux sociaux et a été largement relayé et commenté sur internet. Dans cette vidéo, l’élu de Grand-Charmont commente, sans détour et avec sa désinvolture habituelle, le lynchage des supporters juifs à la sortie du match Ajax-Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam. Propos incendiaires, condamnations pour apologie du terrorisme, et provocations à répétition : Ismaël Boudjekada teste les limites de la République. Retour sur des déclarations explosives qui interrogent la responsabilité politique et la tolérance face aux dérives.
Analyse d’une vidéo accablante qui dévoile la haine décomplexée
Ismaël Boudjekada, élu de Grand-Charmont dans le Doubs, n’en est pas à sa première sortie tapageuse. Il s’est récemment distingué en apparaissant dans une vidéo partagée par le compte Femme Azadi sur X. À propos des événements d’Amsterdam, il déclare sans ambiguïté : « Je pense qu’ils n’en ont pas pris assez. Voilà, je ne dirai pas plus. » Ces mots ne sont pas ceux d’un simple observateur, mais bien d’un homme investi d’une responsabilité politique. Dans une démocratie où les mots ont un poids, cette phrase a le mérite de rappeler que certains élus semblent avoir une approche assez personnelle du discours public.
Ismael Boudjekada dans une haine et une violence totalement décomplexées dit qu’il aurait aimé être à Amsterdam pour en faire courir plus, qu’ils n’en ont pas eu assez, qu’il est en lien avec le numéro 3 du Hamas et qu’il a prévu de le voir prochainement … cet homme est un élu… pic.twitter.com/2yFIRzd9dq
— Association Femme Azadi (@femmeazadi) November 10, 2024
« Tu sais quoi ? Enregistre bien baltringue que tu es. J’aurais aimé être à Amsterdam pour en faire courir quelques-uns. » Comment un représentant de la République peut-il tenir un tel discours sans que la nation ne s’en alarme ?
Ami des causes extrêmes, mais à quel prix ?
Boudjekada va plus loin, en évoquant sa proximité avec des figures de l’extrémisme. Il déclare, non sans fierté : « Regarde, elle te provoque des hémorroïdes cette photo. Moi, en compagnie du numéro 3 du Hamas. – Ils sont tous morts, arrête. – Ce gars-là, il est bien vivant et je le rencontre dans quelques semaines. » Ces propos ne relèvent plus seulement de l’imprudence, mais d’un affichage revendiqué qui brouille la frontière entre soutien idéologique et engagement trouble. Que doit-on penser lorsqu’un élu français s’enorgueillit de relations avec des figures associées au terrorisme ?
.@MarieMesmeur dit les termes, elle se fait poursuivre. Elle a mon total soutien.
Oui, ces tarés n’étaient rien d’autres que des racistes appelant au meurtre “de ces putains d’arabes”. Et 3n plus on devrait les plaindre ?!
Œil pour Œil, dent pour dent face à l’inaction de la… https://t.co/BP6A7JSCaD
— Ismael Boudjekada (@iboudjekada) November 9, 2024
Au fil de ses déclarations, il ne s’embarrasse pas d’euphémismes : « La France elle-même est gangrenée par le cancer sioniste. » Une affirmation qui, si elle se veut provocatrice, rappelle la nécessité de veiller à ce que la parole publique ne se transforme pas en vecteur de division. Le débat politique, aussi vif soit-il, ne doit pas alimenter des tensions communautaires déjà sensibles.
Ismaël Boudjekada et son mépris assumé pour les institutions
Dans cet extrait, Ismaël Boudjekada ne mâche pas ses mots : « Et les bonhommes, vous ne connaissez pas. À un moment donné, quand on est jugé par du porc, comment veux-tu que ça nous touche quand on est jugé par des porcs dans ton espèce ? Ton gros meilleur khabib, ta nouvelle députée Halloufa, alias Caroline Yadon. » Une déclaration qui, par sa forme et son fond, invite à se demander si cette stratégie de l’excès sert réellement à convaincre ou simplement à diviser. Et puis, il y a cette sortie qui claque comme un défi à quiconque oserait le contredire : « On vous emmerde tous autant que vous êtes. Et ça, vous avez du mal à comprendre qu’aujourd’hui, on a gagné la bataille de l’opinion. » Le respect a pris des vacances prolongées.
Des tweets au ton provocateur
Dans un tweet adressé à la députée Caroline Yadan, il écrit : « Silence de @CarolineYadan sur l’arrestation de 2 de nos gendarmes par l’entité sioniste. On ne peut, il est vrai, pomper à ce point Israël et communiquer la bouche pleine. Des mesures s’imposent face à nos ennemis de l’intérieur. J’apporte mon indéfectible à nos militaires. » Quand l’insinuation se mêle à l’insulte, difficile de ne pas voir la provocation comme une stratégie. Loin d’un débat argumenté, ce type de déclarations en dit long sur le ton et les intentions. Ce tweet, au-delà de son contenu, révèle un mépris manifeste et rappelle que si la parole est libre, elle n’en est pas pour autant exempte de responsabilité.
Silence de @CarolineYadan sur l’arrestation de 2 de nos gendarmes par l’entité sioniste. On ne peut, il est vrai, pomper à ce point Israël et communiquer la bouche pleine.
Des mesures s’imposent face à nos ennemis de l’interieur. J’apporte mon indéfectible à nos militaires. pic.twitter.com/GJyfaSDaBr
— Ismael Boudjekada (@iboudjekada) November 7, 2024
De la même façon, les phrases « Même si t’es en Israël, on va te remonter, mais t’es pas prêt » et « Si il faut payer cher, cher, cher, pour venir te chercher là-bas, on viendra te chercher là-bas. Et là, tu pourras pleurer. Ah, c’est un pogrom » frappent par leur violence. L’affaire Ismael Boudjekada nous rappelle que la liberté d’expression, quand elle est brandie sans conscience ni responsabilité, peut devenir un outil de discorde.
Le lourd passé judiciaire d’Ismaël Boudjekada
🚨⚠️[THREAD] Condamné pour apologie du terrorisme, Ismaël Boudjekada le candidat « soutien du Nouveau Front populaire » et proche de Mathilde Panot, est déjà actif auprès du Hamas ⤵️ pic.twitter.com/aKh7IY6jNv
— Jules Laurans (@Jules_Laurans) June 23, 2024
Ce n’est pas la première fois que l’élu fait parler de lui. En juin 2024, il a été condamné à 20 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité pour apologie du terrorisme après avoir salué le Hamas comme un « mouvement de résistants palestiniens ». Malgré cette sanction, Boudjekada persiste et signe, allant jusqu’à rendre hommage au chef du Hamas, Yahya Sinouar, le qualifiant de « héros ».
France-Israël : un match sous tension, dans l’ombre d’Amsterdam
Le 14 novembre 2024, le Stade de France s’apprête à accueillir une rencontre marquée d’une attention particulière : le match de Ligue des Nations entre la France et Israël, prévu à 20h45. Avec en toile de fond, les violences survenues à Amsterdam. Pour éviter un scénario similaire, le gouvernement a déployé un dispositif de sécurité renforcé comme le rapporte francetvinfo. Le parallèle avec la situation en France n’est pas sans fondement. À l’approche du match France-Israël, des questions se posent sur la capacité des autorités à prévenir tout débordement. La mémoire collective n’a pas oublié la soirée du 13 novembre 2015, lorsque les premières détonations des attaques terroristes retentirent autour du Stade de France lors d’un match France-Allemagne, causant la mort d’un passant et 63 blessés. Cet épisode tragique résonne encore comme un rappel amer des vulnérabilités qui existent, même dans des lieux censés être sécurisés.
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