Politique
Beaucaire : la crèche de Noël en mairie de nouveau devant la justice pour non-respect de la laïcité
À Beaucaire, la crèche de Noël installée en mairie est contestée par la LDH pour non-respect de la laïcité. Le tribunal administratif tranchera le 18 décembre.
La crèche provençale installée chaque année dans le hall de la mairie de Beaucaire, dans le Gard, fait une nouvelle fois l’objet d’une procédure judiciaire. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a saisi le tribunal administratif de Nîmes, estimant que cette installation viole la loi sur la laïcité. L’affaire sera examinée le 18 décembre.
Une tradition locale ou un symbole religieux ?
Composée de 300 santons, la crèche provençale est un élément central des festivités de fin d’année à Beaucaire. Le maire RN Nelson Chaudon défend cette tradition, qu’il présente comme un « témoignage vivant des traditions provençales et françaises ». Il affirme que cette crèche dépasse toute considération religieuse, la qualifiant « d’exposition artistique et festive » accessible à tous, quelle que soit leur religion.
Dans un communiqué publié le 13 décembre, Nelson Chaudon a dénoncé l’action de la LDH, qu’il accuse de vouloir « interdire Noël ». Il a comparé cette démarche à des actes « visant à brûler des livres pour s’attaquer à l’art et à la culture, et pour interdire toute liberté d’expression ». Il a également assuré qu’il défendra « avec détermination » la crèche lors de l’audience.
𝑨̀ 𝑩𝒆𝒂𝒖𝒄𝒂𝒊𝒓𝒆, 𝒍𝒂 𝑳𝑫𝑯 𝒗𝒆𝒖𝒕 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒅𝒊𝒓𝒆 𝑵𝒐𝒆̈𝒍 !
Beaucaire, ville aux traditions profondément ancrées dans la culture provençale et camarguaise, est fière de ce qu’elle est.
Cette année encore, la cour de l’Hôtel de Ville accueille une exposition… pic.twitter.com/4OBZOo1QV8
— Mairie de Beaucaire (@beaucaire30) December 13, 2024
Un rappel à la loi sur la laïcité
La Ligue des droits de l’Homme s’appuie sur l’article 28 de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. Cet article interdit explicitement la présence de signes ou emblèmes religieux dans les bâtiments publics, au nom du principe de neutralité des services publics.
« Nous demandons simplement le respect de la loi et la garantie que chaque citoyen puisse accéder à des services publics sans être confronté à des symboles religieux », a déclaré Sophie Mazasse, avocate de la LDH. Pour elle, le maintien de cette crèche dans un lieu public est incompatible avec la neutralité républicaine.
Un précédent juridique en 2022
Cette crèche n’en est pas à sa première controverse. En novembre 2022, le Conseil d’État avait jugé son installation illégale, confirmant que la mairie de Beaucaire violait les principes de laïcité. Ce précédent constitue un argument majeur pour la LDH dans sa démarche judiciaire.
Une décision attendue dans un contexte tendu
L’audience prévue le 18 décembre devant le tribunal administratif de Nîmes sera déterminante. Si le tribunal confirme l’illégalité de cette installation, la mairie pourrait être contrainte de retirer la crèche de son hall. Toutefois, Beaucaire ne semble pas prête à reculer : en maintenant cette tradition, la municipalité revendique la défense d’un patrimoine culturel qu’elle juge non exclusivement religieux.
En attendant la décision, le débat continue d’alimenter les tensions autour de la définition de la laïcité en France, entre préservation des traditions locales et respect des principes républicains.
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1 commentaire
vert10
La bêtise de la LDH est sans borne .
Faire tout un cirque imbécile pour interdire les crèches aux mairies de Béziers et Beaucaire .
Crèches qui sont dans la culture locale provençale .
Alors que les bâtiments administratifs Mairie et préfectures en Corse sont béni par l’église sans problème.
Heureusement les corses ne se laissent pas marcher sur les pieds par les gauchistes woke proimmgrationistes.
Si la LDH avait du bon sens , elle interdirait alors les fêtes catholiques .
Plus de jour fériés a Noël , Paques et assomption.
Mais en bons gauchistes feignants.
Vous préférez les jours fériés.
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