Frontière États Unis-Québec : les habitants s’arment

Située à 10 min de la frontière avec le Québec, la petite ville de Swanton fait face à des arrivées massives de migrants, et ce, depuis déjà plusieurs années. La situation migratoire critique dans ce secteur oblige les habitants à s’armer afin d’assurer leur sécurité, un réflexe de plus en plus adopté par les riverains du secteur.

Interrogé par le New York Post, Chris Feeley, 52 ans, habitant de Swanton a avoué que la patrouille frontalière lui avait indiqué « qu’il pourrait peut-être mettre un pistolet dans notre sac à dos, parce que neuf sur dix d’entre eux sont juste là pour une vie meilleure, mais il y a toujours ce dixième qui a un casier judiciaire ». La frontière canado-américaine est près de trois fois plus longue que celle entre les États-Unis et le Mexique, et serait beaucoup moins surveillée que la frontière du sud, elle pourrait donc devenir la voie privilégiée des migrants qui souhaitent entrer aux États-Unis.

États-Unis-Québec : une frontière sous haute tension

Depuis quelques années, la présence illégale de migrants dans le secteur de Swanton, situé tout près de la frontière avec le Québec, atteint des sommets. Les 6500 âmes de la petite ville frontalière croiseraient au quotidien des immigrants, notamment dans la forêt qui entoure le secteur.

S’étendant sur une distance de près de 475 kilomètres, la frontière entre le Québec et les États-Unis représente une véritable porte d’entrée pour les prétendants à l’immigration. Il suffirait d’un aller simple du pays de départ jusqu’à Montréal ou Toronto, puis d’une longue traversée pour entrer aux États-Unis. Selon les données du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (CBP) rapportées par le New York Post en 2022, ils auraient été plus de 12 200 à traverser illégalement la frontière entre le Canada et les États-Unis, 70% d’entre eux auraient emprunté le secteur de Swanton.

« Je ne sors plus seule la nuit »

Face à cette situation qui rappelle celle de Calais en France, les habitants du secteur ont décidé de se protéger. Beaucoup d’entre eux ont installé des caméras de surveillance dans les bois ou sur leur terrain. Des hélicoptères ont même été mis en place afin de quadriller la zone. Enfin, les habitants sont de plus en plus tentés par le port d’une arme à feu, beaucoup s’en sont déjà munis dans le but de garantir leur sécurité.

« Je ne sors plus beaucoup seule la nuit. C’est juste angoissant. Ce sont peut-être de bonnes personnes, mais vous ne connaissez tout simplement pas leurs intentions », a confié Kristy Brow, 46 ans, au New York Post. L’habitante raconte également que les caméras de surveillance postées chez elle auraient capté plusieurs groupes de migrants près de son domicile.

Cette situation qui parait bien lointaine pour nous Français pourrait arriver chez nous plus vite que l’on ne le croit. Les stands de tir n’ont jamais été aussi fréquentés tandis que l’insécurité, elle, n’a jamais été aussi forte.

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