Arménie : tensions croissantes avec l’Azerbaïdjan

La région frontalière de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan est le nouveau théâtre d’un potentiel conflit. Une augmentation significative des mouvements de troupes azerbaïdjanaises a été signalée par le Premier ministre arménien. Les autorités arméniennes et du Haut-Karabagh, une enclave à majorité arménienne située en Azerbaïdjan, ont publié des images montrant des convois militaires importants circulant dans diverses régions frontalières.

Les observateurs de l’Union européenne, déployés sur place pour surveiller les tensions, ont exprimé leur inquiétude face à l’escalade des tensions dans les zones frontalières. Les médias azerbaïdjanais, quant à eux, ont intensifié leur rhétorique contre ce qu’ils appellent le “terrorisme arménien”. Une nouvelle escalade des tensions intervient dans un contexte où la région du Haut-Karabagh est soumise à un blocus azerbaïdjanais depuis plus de huit mois.

🆘🆘🆘🚨According to some sources, Azeris are moving to Kapan, Syunik…the sovereign territory of the Republic of Armenia….#StopArmenianGenocide2023 pic.twitter.com/rBlkWnsOZ0

— Liana Margaryan 🇦🇲 (@lio___m) September 5, 2023

Tensions régionales en Arménie

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a alerté de la dégradation de la situation militaire et politique dans la région. L’Azerbaïdjan a été accusé de préparer une “provocation militaire” en concentrant des troupes le long de la frontière et près de la région disputée du Haut-Karabagh. Le ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais a rejeté ces allégations, les qualifiant de “manipulation politique mensongère” et a exhorté l’Arménie à abandonner ses revendications territoriales et à cesser de créer des obstacles au processus de paix.

Les tensions actuelles surviennent à un moment critique, juste avant les élections anticipées dans l’enclave. Dans quelques jours, des exercices militaires conjoints entre l’Arménie et les États-Unis doivent avoir lieu. Le Kremlin a critiqué ces exercices, affirmant qu’ils nuiraient à la stabilité dans la région du Caucase. Il faut dire que Moscou considère la zone comme étant une de ses zones d’influence.

La Russie a affirmé continuer d’assurer ses fonctions de garante de la sécurité régionale. L’Arménie, quant à, elle, a exprimé des inquiétudes quant à la fiabilité de la Russie.