New York fait face à une crise migratoire sans précédent

En l’espace d’un an et demi, New York a vu l’arrivée de plus de 110 000 migrants. Cette mégalopole, déjà densément peuplée avec 8,5 millions d’habitants, reçoit en moyenne 10 000 nouveaux migrants économiques et demandeurs d’asile chaque mois. Cette affluence sans précédent met à rude épreuve les infrastructures, les ressources économiques de la ville et des centres herbagements d’urgence. Résultats, les migrants dorment à même la rue. Une image catastrophique pour la ville la plus visitée des États-Unis.

Cette arrivée massive de migrants à New York, s’explique par le fait que certains gouverneurs républicains organisent eux-mêmes des transports afin d’acheminer des migrants vers des bastions démocrates pro-immigration tels que New York, Washington ou Los Angeles. L’objectif de cette action incongrue ? Faire pression sur l’administration Biden.

La législation new-yorkaise impose à la ville de fournir un abri, de la nourriture et des soins à toute personne faisant une demande d’asile. Face à cette situation, Eric Adams, ancien policier afro-américain et actuel maire de la ville, a sollicité l’aide du gouvernement fédéral. Il a souligné que bien que la compassion des New-Yorkais soit grande, leurs ressources ne sont pas illimitées.

Des déclarations qui font débat

Les déclarations d’Eric Adams ont suscité de vives réactions. Des associations telles que la New York Immigration Coalition ont critiqué le maire, l’accusant de rejeter la responsabilité de la gestion des nouveaux arrivants sur les personnes vulnérables en quête de sécurité et d’opportunité. Pour ces présidents d’associations, le discours du maire est dangereux. Il s’aventure dans des terrains glissants généralement empruntés parce qu’ils appellent « l’extrême droite ».

La crise migratoire à New York, et plus largement aux États-Unis, est un sujet qui divise. Alors que les Démocrates voient dans l’arrivée massive de migrants une opportunité d’enrichissement culturel et économique, les Républicains y voient une menace pour la stabilité et la sécurité du pays entier. Alors que le pays est déjà particulièrement polarisé, la question migratoire ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu, et donner du grain à moudre aux trumpistes dont le candidat avait entamé la construction du mur entre les États-unis et le Mexique. Dans ce contexte, la position du maire Eric Adams, qui appelle à une réduction de l’immigration, est scrutée et débattue tant au niveau local que national.

 

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