Société
Samuel Paty : la complicité d’assassinat terroriste écartée pour deux accusés principaux
Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, amis d’Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty, ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs terroristes, mais les charges de complicité d’assassinat n’ont pas été retenues.
Lors du procès de l’assassinat du professeur Samuel Paty, le parquet national antiterroriste a décidé de ne pas retenir la « complicité d’assassinat terroriste » à l’encontre de Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, malgré leur rôle dans l’organisation du crime. Les deux hommes, amis du terroriste Abdoullakh Anzorov, ont été accusés d’association de malfaiteurs terroristes, un délit passible de 30 ans de réclusion, mais l’accusation n’a pas pu établir de lien direct avec le meurtre du professeur.
Le tribunal a notamment relevé que, bien qu’ils aient facilité le passage à l’acte, en aidant le terroriste à obtenir des armes et en l’accompagnant sur le lieu du crime, l’absence de preuves suffisantes pour prouver leur complicité d’assassinat les a écartés de cette accusation. Le parquet a estimé qu’ils étaient conscients des convictions djihadistes de leur ami et qu’ils lui avaient apporté un soutien logistique, mais cela ne suffisait pas à les tenir responsables du meurtre, comme le rapporte le Figaro.
Samuel Paty : quand incitation à la haine et calomnies mènent au pire
Outre Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, plusieurs autres accusés sont jugés dans cette affaire, dont Abdelhakim Sefrioui, prédicateur islamiste, et Brahim Chnina, le père d’une collégienne qui avait porté une accusation mensongère de discrimination contre Samuel Paty. Ces deux individus sont accusés d’avoir joué un rôle clé dans l’escalade de la haine en diffusant des vidéos faussement accusatrices du professeur, ce qui a contribué à la tension qui a mené au meurtre.
Abdelhakim Sefrioui, quant à lui, a nié avoir eu un impact direct sur l’assassinat, affirmant que sa vidéo publiée devant le collège dans lequel enseignait Samuel Paty n’avait pas influencé le parcours du meurtrier. Cependant, les enquêteurs ont démontré que ce dernier avait visionné les vidéos, alimentant ainsi sa décision meurtrière.
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