Politique
Les Insoumis refusent de se rendre à Matignon et réitèrent leur volonté de censurer le nouveau gouvernement
François Bayrou a lancé ses premières consultations pour constituer son gouvernement, rencontrant des figures clés des principales forces politiques. Si certains, comme les socialistes, se disent ouverts au dialogue, La France insoumise campe sur ses positions, refusant toute collaboration et promettant une motion de censure.
Ce lundi 16 décembre, François Bayrou a entamé une série de consultations avec les principales forces politiques en vue de former son gouvernement. Le Premier ministre a d’ores et déjà reçu Marine Le Pen et Jordan Bardella, représentants du Rassemblement national, ainsi que Gabriel Attal, chef de file des députés d’Ensemble pour la République (EPR). Au programme des prochains jours figurent des échanges avec Boris Vallaud, Patrick Kanner et Olivier Faure pour les Socialistes, ainsi qu’avec Laurent Wauquiez, représentant de la Droite républicaine.
La France insoumise refuse le dialogue avec le Premier ministre
Dans les rangs de La France insoumise, le ton est résolument à l’opposition. Sur le plateau de TF1 ce lundi matin, Manuel Bompard, coordinateur national du mouvement, a annoncé son refus de rencontrer François Bayrou, invoquant une « cohérence politique ». « Je ne vais pas participer à la comédie des lignes rouges », a-t-il déclaré. Une position également partagée par Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, qui s’est exprimée sur le réseau social X : « J’ai été contactée par Matignon en vue d’un rendez-vous ce lundi avec le Premier Ministre François Bayrou. Nous refusons de nous rendre à ce rendez-vous. »
J’ai été contactée par Matignon en vue d’un rendez-vous ce lundi avec le Premier Ministre François Bayrou.
Nous refusons de nous rendre à ce rendez-vous. pic.twitter.com/9zWFr4sWWn
— Mathilde Panot (@MathildePanot) December 15, 2024
Une motion de censure en ligne de mire
Dès la nomination de François Bayrou par Emmanuel Macron, les Insoumis avaient affiché leur détermination à censurer le nouveau chef du gouvernement. « Deux choix s’offriront aux députés : le soutien au sauvetage de Macron ou la censure. Nous avons fait le nôtre », avait affirmé Mathilde Panot. Manuel Bompard a, quant à lui, confirmé la volonté de son parti de ne pas collaborer avec l’exécutif : LFI n’envisage ni d’intégrer le gouvernement ni de conclure un pacte visant à éviter une motion de censure. Le coordinateur a également insisté sur la nécessité d’un vote de confiance lors du discours de politique générale de François Bayrou. « S’il n’y en a pas, il y aura une motion de censure », a-t-il averti.
Le PS prêt à des compromis, LFI ferme sur ses positions
Dans le camp du Nouveau Front populaire, les positions divergent. Tandis que plusieurs figures, notamment issues du PS, prévoient de rencontrer François Bayrou, Manuel Bompard a fermement rejeté l’idée que des personnalités de gauche puissent participer au futur gouvernement. « Toute personne qui rentrera dans ce gouvernement se mettra à distance de manière irrémédiable du Nouveau Front populaire », a-t-il averti, estimant que cette collaboration reviendrait à « servir de béquille à la continuité du macronisme ».
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