Politique
Notre-Dame de Paris : Stéphane Bern s’oppose aux vitraux contemporains soutenus par Macron
Stéphane Bern critique le remplacement des vitraux historiques de Notre-Dame par des créations modernes, un projet soutenu par Emmanuel Macron.
Stéphane Bern a exprimé son opposition au remplacement des vitraux historiques de Notre-Dame de Paris par des créations contemporaines, un projet soutenu par Emmanuel Macron. Pour l’animateur et défenseur du patrimoine, « on ne peut pas enlever des vitraux classés Monument historique ».
Un projet controversé
L’idée d’installer des vitraux contemporains dans l’édifice emblématique a émergé après l’incendie de 2019. Emmanuel Macron, appuyant une demande de l’archevêque de Paris, souhaite que cette initiative « marque dans le bâtiment restauré une trace » de l’incendie. Le projet, attribué à l’artiste Claire Tabouret après un concours, fait face à une opposition croissante, notamment de la part de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture, qui a émis un avis défavorable en juillet dernier.
Des critiques sur la gestion des priorités
Dans son entretien à Ouest-France, Stéphane Bern dénonce également le coût de 4 millions d’euros alloué à ces nouveaux vitraux. « Est-ce que la France a cet argent maintenant ? » questionne-t-il, suggérant de prioriser la restauration des arcs-boutants et d’autres éléments essentiels de la cathédrale. Il propose aussi de financer un musée dédié à l’histoire de Notre-Dame, afin d’exposer des artefacts comme le coq retrouvé après l’incendie.
L’animateur s’interroge également sur la dérogation aux règles du patrimoine : « Pourquoi l’État s’affranchit-il des règles qu’il impose aux autres ? Juste parce que le président le veut ? »
Une pétition pour défendre les vitraux historiques
Depuis plus d’un an, une pétition portée par Didier Rykner, fondateur de La Tribune de l’Art, a rassemblé plus de 248 000 signatures contre le remplacement des vitraux créés par Viollet-le-Duc. Pour les signataires, ces œuvres sont un témoignage précieux du passé, et leur remplacement serait une perte irréparable pour le patrimoine national.
Un engagement constant pour le patrimoine
Stéphane Bern a rappelé son attachement au patrimoine religieux et culturel de la France, qu’il considère comme en danger. En octobre dernier, il s’était déjà alarmé de la « déchristianisation de la France » et du délaissement des églises. « Il y a une déchristianisation de la France », avait-il déclaré, ajoutant que l’État devait agir pour préserver ces monuments spirituels et historiques.
Pour Stéphane Bern, le débat autour des vitraux de Notre-Dame dépasse une simple question esthétique. Il s’agit d’une bataille pour sauvegarder l’héritage culturel et spirituel de la France face à des choix qu’il juge contraires à l’intérêt patrimonial.
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