Immigration
Blois : une école coranique clandestine mise en cause dans une affaire de violences et viols sur mineurs
À Blois, trois hommes ont été mis en examen après la découverte d’une école coranique clandestine où des violences et viols sur mineurs auraient été perpétrés.
Trois hommes d’origine guinéenne ont été interpellés et mis en examen à Blois après la découverte d’une école coranique clandestine. L’enquête, déclenchée par la plainte d’une jeune fille de 12 ans, a révélé de graves allégations de violences physiques et sexuelles perpétrées dans cette structure illégale située dans les quartiers nord de la ville.
Une plainte pour viol à l’origine des investigations
Tout commence en novembre 2024, lorsqu’une fillette confie à sa mère avoir été violée dans le cadre de cours religieux clandestins. Suite à cette révélation, une plainte est déposée au commissariat de Blois, entraînant une enquête approfondie. Les policiers découvrent rapidement l’existence d’une école coranique non déclarée, qui aurait fonctionné pendant plusieurs années en toute illégalité.
Les témoignages d’enfants ayant fréquenté cette école décrivent un climat de violences répétées. Les jeunes victimes auraient subi des coups portés à la tête avec des poings, des câbles ou des ceinturons, et été contraintes à des punitions humiliantes, comme rester à genoux. Ces pratiques auraient perduré dans un contexte de contrôle et de silence imposé par les responsables.
Trois suspects d’origine guinéenne mis en cause dans l’affaire à Blois
L’enquête a permis d’identifier trois hommes, tous originaires de Guinée selon les informations de La Nouvelle République et portant le même patronyme, bien qu’ils ne soient pas apparentés. Ils ont été arrêtés le 9 décembre et placés en garde à vue avant d’être présentés devant un juge. Voici leurs profils et les charges retenues contre eux :
• Le premier suspect, accusé de l’ouverture illégale d’un établissement d’enseignement privé, a été placé sous contrôle judiciaire.
• Le deuxième suspect, âgé de 22 ans, fait face à des accusations de viol sur mineure de moins de 15 ans et de violences physiques sur des enfants. Il a été placé en détention provisoire.
• Le troisième homme, un ancien employé d’un collège local âgé de 23 ans, est poursuivi pour violences sur mineurs et non-dénonciation de viol. Il a également été placé en détention provisoire.
Le parquet a justifié ces décisions de détention par la nécessité d’éviter toute pression sur les victimes et de prévenir d’éventuelles concertations entre les accusés.
Une enquête judiciaire élargie
Le parquet de Blois a ouvert une information judiciaire pour faire toute la lumière sur cette affaire. L’objectif est d’évaluer l’ampleur des agissements dénoncés, d’identifier d’autres éventuelles victimes et de déterminer comment cette structure illégale a pu opérer pendant plusieurs années.
Une affaire inédite et alarmante à Blois
Ce dossier soulève des questions sur le contrôle des activités religieuses non déclarées et leurs dérives potentielles, notamment lorsqu’elles impliquent des enfants. Les scandales autour d’écoles coraniques se multiplient avec les récentes affaire autour de l’école Al-Kindi à Lyon et de l’IESH à Château Chinon.
Les autorités locales et judiciaires poursuivent leurs investigations dans cette affaire qu’ils présentent comme inédite pour la justice locale.
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