Marché de l’électricité : compromis trouvé pour les 27 sur le nucléaire

Les vingt-sept pays membres de l’Union européenne se sont mis d’accord mardi 17 octobre 2023 sur l’avenir du marché européen de l’électricité nucléaire.

L’objectif de la réforme proposée par Bruxelles visait à accentuer les investissements publics dans le nucléaire afin de faire baisser les factures pour les ménages. Objectif peu contesté par l’ensemble des États membres, mais Berlin et sa politique anti-nucléaire faisait tout pour ralentir le projet européen.

Investissements dans le nucléaire, accord conclu ?

Le projet a été acté par les ministres de l’Écologie respectifs des États membres. La réforme portée par Bruxelles doit encore se confronter à l’ensemble des eurodéputés. L’accord conclut par les Vingt-sept sera débattu ce jeudi 19 octobre 2023 au Parlement européen.

L’Allemagne, quant à elle, redoute la concurrence « déloyale » de la France via l’énergie compétitive de son parc nucléaire. Berlin, approvisionnée par le gaz russe, est sortie du secteur énergétique nucléaire en avril 2023. L’Allemagne craint donc qu’une large campagne de subventions publiques n’accentue l’avantage énergétique de Paris en Europe.

Union européenne: accord des 27 sur la réforme du marché de l’électricité https://t.co/pmvvtgACyA pic.twitter.com/Ej0EUg7BNW

— RFI (@RFI) October 17, 2023

Les objectifs de l’accord sur le nucléaire

Cette réforme portée par Bruxelles entend modérer les factures des consommateurs particuliers et professionnels via des contrats d’engagement à long terme qui permettront de lisser l’impact de l’évolution du cours du gaz sur le prix final à payer pour les consommateurs.

Si cet accord est voté par les eurodéputés, les investisseurs dans la filière nucléaire seront avantagés. Des CFD (Contrat pour la Différence) à prix garantis par l’État, seront proposés aux investisseurs dans les secteurs énergétiques décarbonés dont le nucléaire fait partie.

La réforme permettra aux investisseurs de bénéficier d’un système de compensation si le cours du marché en gros et en deçà du prix fixé dans le CFD. Dans le cas contraire, le producteur versera la différence à l’État qui allégera la facture pour les ménages et les entreprises.

 

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