Société
Yvenn Le Coz, délégué national de l’UNI, frappé en plein amphithéâtre par un antifa à l’université de Tours
Une intervention d’Yvenn Le Coz, délégué national de l’association étudiante UNI, a été violemment interrompue par des antifas lors des élections étudiantes à l’université de Tours.
Yvenn Le Coz a été agressé par un militant antifa après avoir été pris pour cible par des groupes d’extrême gauche présents sur le campus.
Une intervention perturbée par des militants d’extrême gauche
Mardi, au sein du site des Tanneurs de l’université de Tours, dédié aux lettres, sciences sociales et humaines, Yvenn Le Coz, membre de l’association étudiante UNI, s’exprimait dans le cadre des élections étudiantes. Cependant, cette intervention a pris une tournure dramatique lorsque des militants d’extrême gauche, dont des membres de la FSE (Fédération syndicale étudiante) et des antifas, sont venus perturber son discours.
« Depuis le début de la journée, la FSE nous désignait comme des nazis et incitait les étudiants à nous empêcher de parler », explique Yvenn Le Coz. Ces incitations à la haine ont mené à l’arrivée de nombreux militants d’extrême gauche dans l’amphithéâtre, notamment des membres de l’Union étudiante et une quinzaine d’antifas habillés en noir.
Une agression antifa violente en pleine intervention
Alors qu’il s’attendait simplement à des huées ou des interruptions verbales, l’intervention de Yvenn Le Coz a dégénéré. « À la fin de mon intervention, deux militants antifas se sont approchés de moi et ont lancé des paquets de farine sur le professeur, les étudiants du premier rang et moi-même », raconte-t-il. En tentant de s’interposer et de retenir l’un des assaillants, Yvenn Le Coz a été violemment frappé. « Il m’a donné deux coups de poing, l’un à la mâchoire et l’autre à la tempe. »
Cette agression a provoqué une fuite générale des militants d’extrême-gauche présents dans la salle, laissant derrière eux un professeur et des étudiants sous le choc. Le cours a dû être annulé, plusieurs étudiants étant couverts de farine, tout comme le matériel du professeur.
Des alertes ignorées par l’administration
Ce climat de violence n’était pas imprévu. Yvenn Le Coz et d’autres membres de l’UNI avaient alerté à plusieurs reprises l’administration universitaire sur les risques de violences de la part de l’extrême gauche sur le campus. « Nous avons signalé ces risques hier au doyen, en mentionnant la diffusion de fausses rumeurs à notre égard, mais nos alertes n’ont pas été prises en compte », affirme-t-il. Au contraire, l’université aurait conseillé aux membres de l’UNI de « faire profil bas et de respecter le règlement ».
Après l’agression, Yvenn Le Coz a reproché à l’université son inaction, allant jusqu’à accuser les responsables de l’université de complicité tacite. « Ils n’ont rien mis en œuvre pour limiter les risques de violence, malgré nos avertissements. »
L’agresseur antifa en garde à vue
À la suite de l’incident, l’un des agresseurs a été placé en garde à vue pour « violences en réunion dans un établissement d’enseignement supérieur » sur des étudiants et un professeur. L’enquête devra déterminer les circonstances exactes de cette attaque, mais elle s’inscrit dans un contexte plus large de tension autour des élections étudiantes et des affrontements idéologiques sur les campus universitaires.
Si l’attaque a choqué de nombreux étudiants présents, certains se sont rapprochés d’Yvenn Le Coz pour lui apporter leur soutien, même s’ils ne partageaient pas nécessairement les idées de l’UNI. « Plusieurs étudiants nous ont dit qu’ils ne toléraient pas de telles pratiques et que, pour cela, ils nous accorderaient leur vote aux élections », témoigne-t-il.
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