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Attentat de Butler : le Sénat américain publie un rapport accablant
Un récent rapport du Sénat américain a révélé de graves défaillances au sein du Secret Service lors du meeting de Butler en juillet dernier.
Le rapport de 94 pages, produit par un comité bipartite du Sénat, met en lumière de multiples occasions manquées par les agents du Secret Service pour empêcher la fusillade de Butler, et qui a entraîné la mort d’une personne et blessé plusieurs autres.
Une communication interne défaillante
L’incident s’était déroulé lors d’un rassemblement à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet dernier. Le tireur, Matthew Crooks, a tiré à l’arme semi-automatique depuis un toit proche du lieu où Donald Trump prononçait un discours. Le rapport conclut que les failles en matière de sécurité étaient à la fois « prévisibles et évitables », et que ces erreurs ont joué un rôle direct dans la tentative d’assassinat.
L’un des points centraux de la critique formulée par le Sénat concerne les graves problèmes de communication entre les agents du Secret Service. Plusieurs membres de l’équipe avaient signalé des dysfonctionnements de leurs équipements de communication, comme en témoigne un message texte envoyé à un superviseur une heure avant la fusillade, indiquant : « Je n’ai pas de bonne réception ni sur mon téléphone ni sur ma radio. »
There was a credible threat from Iran against President Trump ahead of the Butler, Pennsylvania rally.
Was Secret Service leadership micromanaging the rally given this credible threat?
They should have been! @OutnumberedFNC ⬇️ pic.twitter.com/5YJGbGpLpy
— Kayleigh McEnany (@kayleighmcenany) September 25, 2024
Un contre-sniper, pourtant envoyé sur place en raison de menaces jugées crédibles, n’a pas pu récupérer une radio locale, étant trop occupé à tenter de réparer son propre équipement. Ces erreurs de communication ont été exacerbées par un manque de coordination avec les forces de l’ordre locales et une chaîne de commandement jugée peu claire.
Des erreurs d’anticipation à Butler
Le rapport dénonce également l’absence de mesures de sécurité basiques, telles que l’installation de barrières visuelles autour du rassemblement, qui auraient pu empêcher le tireur d’avoir une ligne de mire directe sur le président Trump.
Les agents en charge de la sécurité avaient également été alertés de la présence d’un individu suspect 27 minutes avant l’attaque, mais cette information n’a pas été correctement transmise à tous les responsables.
La réaction du Secret Service
En outre, bien que des tireurs d’élite aient été déployés sur la base de renseignements crédibles, c’était la première fois que ce niveau de protection était accordé à une personne autre que le président ou le vice-président des États-Unis, ce qui a compliqué davantage la gestion de la situation.
De son côté, le Secret Service a reconnu les conclusions du rapport, les qualifiant de cohérentes avec les résultats de son propre audit interne, mené suite à l’incident. Anthony Guglielmi, chef des communications du Secret Service, a déclaré que ces deux enquêtes étaient « essentielles pour garantir qu’un événement similaire ne se reproduise plus ».
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