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La procureure de New-York pourrait maintenir les poursuites judiciaires contre Trump
Ce mercredi 6 novembre, la procureure générale de l’État de New York, Letitia James, a expliqué comment son bureau se préparait à « défendre les droits des New-Yorkais » face à une nouvelle présidence Trumpiste. Par ailleurs, il est possible que les affaires judiciaires en cours contre Donald Trump ne soient toutes pas abandonnées.
« Nous nous sommes préparés, en concertation avec d’autres procureurs généraux démocrates à travers le pays, afin d’être prêts à répondre à toute tentative de revenir sur nos droits », a déclaré Letitia James, procureure générale de l’État de New York.
« Nous avons étudié leurs plateformes, identifié des scénarios possibles et élaboré des plans. Quoi que l’administration suivante nous réserve, nous sommes prêts à répondre à leurs attaques (…) nous continuerons à nous tenir droits face à l’injustice et à la vengeance. »
Une stratégie contre-productive
Cette position n’a pas laissé le milieu médiatique indifférent. Sur Fox News, l’éditorialiste Carrier Bondi a exprimé son indignation : « C’était sans doute l’un des discours les plus choquants que j’aie jamais entendus de la part d’un procureur général après la victoire d’un président élu. » Elle ajoute : « Cette campagne de poursuites judiciaires menée contre lui par des procureurs généraux, au niveau fédéral et étatique, a consisté à détourner la loi d’une manière inédite. »
Pour Bondi, cette approche a renforcé la popularité de Trump : « Depuis le début, elle a tout fait pour nuire à Donald Trump, sans succès. » Selon elle, cela a contribué à galvaniser ses partisans : « Chaque tentative de le discréditer n’a fait que renforcer leur détermination à le soutenir. »
Bill Barr, ancien procureur général, a aussi réagi en publiant un article appelant à l’abandon des poursuites. « Les électeurs ont choisi Donald Trump en connaissance de cause et les procureurs devraient respecter leur décision », a-t-il écrit. Barr a souligné que « maintenir ces affaires ouvertes alors que Trump a été élu président serait injuste et contre-productif ».
Les affaires contre Trump pourraient se maintenir
Par ailleurs, l’éditorialiste rappelle que l’avocat spécial Jack Smith doit bientôt décider de l’avenir des affaires fédérales contre Trump. Bien que le département de la Justice ait une politique interdisant de poursuivre un président en exercice, l’application de cette règle au niveau des États reste incertaine. « Cette situation inédite pose la question de la justice équitable et de la séparation des pouvoirs », note Carrier Bondi.
Parmi les dossiers, l’enquête sur la fraude fiscale et l’évaluation des actifs de la Trump Organization continue de défrayer la chronique. La procureure en charge de l’enquête n’est autre que Letitia James, qui cherche à prouver que Trump aurait gonflé la valeur de ses propriétés pour obtenir des avantages financiers. Il ne faut pas oublier le procès relatif aux documents classifiés saisis à Mar-a-Lago, qui reste suivi de près.
Une affaire à suivre de près ce 26 novembre
Un obstacle judiciaire de taille attend également le président bientôt exercice le 26 novembre, avant son retour officiel à la Maison-Blanche le 20 janvier : le prononcé de sa peine dans la fameuse affaire « Stormy Daniels », où il a été reconnu coupable le 30 mai dernier. Cette affaire porte sur un paiement de 130 000 dollars dissimulé sous forme de frais juridiques. Techniquement, Donald Trump risque 4 ans de prison.
Pour le plateau de Fox News, « les démocrates semblent ne pas tirer de leçons et continuent sur la même voie, à leur détriment ». Les journalistes concluent : « Si cette stratégie se poursuit, Trump pourrait sortir encore plus fort qu’avant. »
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