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Fillette rouée de coups dans son école : pas de condamnation pour ses agresseurs
En juin dernier, à Marseille, une fillette de 10 ans a été rouée de coups par des élèves de son établissement scolaire. Trois mois plus tard, aucune condamnation pour ses agresseurs.
Le 7 juin 2024, une petite fille de 10 ans a été victime d’un passage à tabac au sein de son école élémentaire du IXᵉ arrondissement de Marseille. Déjà harcelée depuis le début de l’année scolaire, c’est pendant une récréation qu’un groupe d’élèves de CM2 s’est acharné sur elle, coup de pied, coup de poing, un véritable passage à tabac. Certains témoins évoquent même des sauts à pied joints sur sa tête, à tel point que la fillette a perdu connaissance, avant d’être transportée en urgence à l’hôpital. Le bilan est lourd, elle souffre alors d’un traumatisme crânien ainsi que d’un syndrome de stress aigu. Une vie qui bascule donc, à seulement 10 ans, impliquant des dégâts physiques, tout aussi importants que ceux psychologiques.
Jugés irresponsables pénalement, aucune condamnation pour ses agresseurs
Suite à ce violent passage à tabac, la mère de la victime a évidemment porté plainte. Le service local de la police judiciaire de la division sud de Marseille avait alors ouvert une enquête pour deux motifs, « violence en réunion » et « harcèlement scolaire ». Près de trois mois plus tard nos confrères du Figaro révèlent que les présumés coupables ne sont pas poursuivis pénalement. Le meneur du groupe a simplement fait l’objet d’une « retenue », permettant aux enquêteurs de le convoquer et ainsi de l’interroger malgré son jeune âge. Sanction également dérisoire de la part de son établissement scolaire, à savoir une exclusion temporaire de cinq jours.
Même si la gravité des actes commis et la saisie de l’affaire par les officiers de la police judiciaire, présageaient des poursuites pénales à la hauteur du passage à tabac, tous les agresseurs de la jeune fille s’en sortent indemnes d’un point de vue judiciaire. Les élèves sont jugés irresponsables pénalement en raison de leur âge. Aucune condamnation n’est prononcée. Traumatisée, la fillette est en pleine phase de dépression. Elle ne fera pas sa rentrée des classes au sein de l’école élémentaire du square Michelet.
Pour rappel, plus d’un élève par classe subit du harcèlement scolaire selon une enquête menée par le ministère de l’Éducation nationale.
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