Ces conservateurs français qui ont (toujours) quelque chose à vous dire
Alors que les universités d’été des différents courants de la droite française se terminent, il est un événement que l’on aurait tort de négliger. Il aura l’originalité d’intervenir en dernier, clôturant ainsi ce calendrier politique de rentrée, et en esquissera une forme de synthèse. Le 14 octobre 2023, ce sera le tour du Mouvement Conservateur de tenir à Asnières, dans les Hauts-de-Seine, sa journée de débats et de tables rondes. Presque comme un exercice de résumé-conclusion des meetings précédents.
Le Mouvement Conservateur, qui fêtera à cette occasion son dixième anniversaire, n’entend pas demeurer en reste de la reconstruction programmatique à l’œuvre à droite : dix ans sans rien lâcher des convictions devenues propositions politiques, elles-mêmes fruits de l’enracinement constant de ses élus locaux et d’un travail de fond aux meilleures sources du conservatisme français. L’unicité de notre histoire et de notre positionnement nous permet aujourd’hui de servir de passerelle entre toutes les tendances des droites françaises, dès lors qu’aucune ne se résout au déclassement du pays. L’imminence des élections européennes du 9 juin 2024 va encore accélérer le tempo.
Cette originalité fonde tout naturellement notre parti à plaider pour l’union de la droite. C’est à cette seule condition que la droite nationale peut espérer la victoire. Il ne s’agit nullement pour ces diverses expressions de la droite de renier leurs différences, mais bien de s’accorder sur un socle programmatique le plus solide possible. Le Mouvement Conservateur réunit en effet les amoureux de la France. Avec bon sens, il s’agit de construire une société juste, plus humaine et durable, guidée par des repères et des valeurs qui ont traversé les siècles. Enracinés dans le réel, défenseur de la civilisation française contre tous ceux qui veulent la détruire et puisant aux racines chrétiennes qui l’ont façonnée, nous faisons vivre l’âme française à même de redonner l’espérance à nos compatriotes. Centrés sur la promotion du bien commun, nous nous battons pour protéger la dignité humaine et la famille, convaincus que lorsque la famille va bien, c’est la société toute entière qui se porte mieux.
Nul doute que ce diagnostic se verra confirmé par toutes les prises de paroles qui jalonneront ce meeting du 14 octobre, dont les inscriptions viennent de s’ouvrir. Nous étudierons à cette occasion les conditions d’une victoire de la droite, ceci sur la base d’exemples venus de Grande-Bretagne, d’Italie, de Pologne, d’Espagne ou de Hongrie. La Hongrie précisément, où à l’invitation de Katalin Novak j’ai participé au 5ᵉ Forum démographique mondial de Budapest. On y discutera notamment de cet hiver démographique qui reste désespérément l’angle mort de l’action de Monsieur Macron.
En attendant, plus que sur l’urgence de tous ces sujets, c’est bien sûr la pression montante des différentes bases militantes que compte le Mouvement Conservateur pour réaliser enfin cette convergence de la droite. Poursuivant inlassablement son travail de persuasion, notre parti a de surcroît lancé une grande consultation web. Ouverte à tous, elle est destinée à convaincre au plus vite les chefs de partis de la nécessité de se rassembler, moins derrière quelqu’un qu’en faveur d’un projet résolument… conservateur.
Comme quoi, le conservatisme n’est jamais synonyme de statu quo. Encore moins d’immobilisme.
Laurence Trochu
Présidente du Mouvement Conservateur
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