Société
Nice : Deux policiers hors service agressés, les cinq suspects remis en liberté sous contrôle judiciaire
Deux policiers ont été roués de coups à Nice par cinq individus. Remis en liberté sous contrôle judiciaire, ces suspects seront jugés mardi, provoquant une vive polémique.
Deux policiers hors service ont été violemment agressés dans la nuit de jeudi à vendredi à Nice par un groupe de cinq individus. Si ces derniers ont rapidement été interpellés, leur remise en liberté sous contrôle judiciaire en attendant leur jugement a suscité une vive indignation, notamment dans les rangs des syndicats policiers.
Une agression brutale en plein cœur de Nice
Les faits se sont déroulés vers 2 heures du matin, rue de la Préfecture, dans le Vieux-Nice, près d’un bar récemment fermé. Deux policiers en repos, accompagnés de deux amies également policières, auraient été la cible de remarques déplacées. Une altercation aurait ensuite éclaté après que l’un des agents a rappelé un individu à l’ordre, mentionnant sa qualité de policier. Loin d’apaiser les esprits, cela aurait déclenché une violente agression.
Selon des témoins et une vidéo amateur relayée sur les réseaux sociaux, les deux policiers ont été roués de coups, même lorsqu’ils étaient au sol. L’un des agents a été encerclé et frappé à la tête, tandis que son collègue, allongé au sol, subissait également des violences. Les victimes, âgées d’une quarantaine d’années, ont été transportées à l’hôpital Pasteur où elles ont reçu 4 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
HAINE ANTI FLIC
il sont 6 à s’acharner contre 2 policiers à #Nice
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TOUJOURS PAS de gouvernement
TOUJOURS PAS de peines minimums pour agresseurs des flics
TOUJOURS PAS d’autorité de l’état
On creuse TOUJOURS + profond notre trou pic.twitter.com/oNl1mozmbz— Rudy Manna (@RudyManna2) December 14, 2024
Des suspects remis en liberté malgré la gravité des faits
Les cinq agresseurs présumés, âgés de 27 à 34 ans, ont été rapidement interpellés par la brigade anticriminalité (BAC) sur la place du Palais de Justice, à proximité du lieu de l’agression. Placés en garde à vue, ils ont été déférés samedi après-midi pour violences aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique, port d’arme de catégorie D, et usage de stupéfiants d’après les informations de Nice-Matin.
Cependant, malgré une demande de placement en détention provisoire, les suspects ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire par le procureur de la République de Nice, en attendant leur jugement prévu ce mardi. Cette décision a provoqué une vague d’indignation.
Colère des syndicats policiers
Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat Un1té, a dénoncé cette décision comme une atteinte à l’autorité de l’État : « Ces collègues ont été identifiés comme policiers avant d’être lynchés. Comment peut-on laisser libres des individus aussi dangereux ? Nos collègues et leurs familles sont désormais exposés. »
De son côté, Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale, a qualifié cette décision d’« incompréhensible, inexcusable et irresponsable ». Selon lui, cette affaire illustre une justice trop laxiste face à la violence croissante. « Des peines exemplaires doivent être prononcées pour marquer un véritable choc d’autorité. On ne touche pas à un policier », a-t-il martelé.
Un jugement attendu pour mardi à Nice
Alors que les deux policiers tentent de se remettre de cette attaque, la question de l’impunité perçue des agresseurs revient au cœur des débats. Avec une audience prévue mardi, les syndicats espèrent que des peines sévères seront prononcées, envoyant un message clair sur l’inviolabilité des forces de l’ordre.
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3 commentaires
Emmanuel CORNIL
Il est grand temps de mettre un coup de pied dans la fourmilière. Les institutions sont quotidiennement bafouées et le gouvernement est aveugle.Qu'attendent-ils ?
Signaler un abusMalawik
Oui enfin que ce soit d’agresser un policier ou un individu lambda dans la rue la peine doit être sévère.
Pas plus sévère pour une agression sur une personne représentant la loi.
Un individu quelquonque a les même droits qu’un policier;
Ne pas l’oublier !!!
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