Trois étudiants écroués pour un projet d’attentat islamiste visant la mairie de Poitiers

Trois jeunes majeurs radicalisés, âgés de 19 et 20 ans, ont été arrêtés mercredi dernier dans l’ouest de la France par la DGSI pour avoir préparé un attentat djihadiste contre la mairie de Poitiers, ainsi que d’autres cibles potentielles. Ils ont été mis en examen samedi pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et pour la fabrication d’explosifs en lien avec une entreprise terroriste.

Un projet d’attentat sur une cible à forte symbolique historique

D’après les premières investigations et les informations du Parisien, les suspects avaient choisi la mairie de Poitiers en raison de son lien historique avec la bataille de 732, opposant les troupes de Charles Martel aux forces arabo-berbères. Ce choix traduit une motivation idéologique liée à une volonté de vengeance contre ce qu’ils considéraient comme une symbolique « mécréante ».

Confection et manipulation d’explosifs

Les enquêteurs ont découvert que les suspects, dont l’un était étudiant en chimie, avaient entrepris de fabriquer des explosifs artisanaux, notamment du TATP, une substance instable fréquemment utilisée par les groupes djihadistes. Ils s’étaient déjà entraînés à manipuler des explosifs et attendaient la livraison d’autres composants pour finaliser leur dispositif.

Surveillance et interpellations

Les individus ont été repérés en raison de conversations préoccupantes sur des messageries chiffrées, où ils évoquaient leur intention de mener une action violente. Ils avaient également envisagé d’autres cibles, comme le siège de la DGSI ou un départ pour la Syrie.

La menace persistante d’un attentat djihadiste

Ce projet d’attentat illustre le danger constant que représentent des acteurs de la mouvance djihadiste endogène en France. Le parquet national antiterroriste a souligné le rajeunissement des profils impliqués dans des affaires similaires. Mineurs et jeunes majeurs constituent désormais une part importante des arrestations dans ce domaine.

Les investigations se poursuivent pour évaluer l’étendue du réseau et déterminer si d’autres complices ou cibles étaient impliqués.

La menace terroriste islamiste reste élevée en France, comme le montre également l’arrestation récente d’un adolescent radicalisé dans la Sarthe. Âgé de 16 ans, ce jeune, d’origine tchétchène, avait déjà entamé des préparatifs concrets pour une action violente, incluant la recherche d’armes et l’identification de cibles potentielles.

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