Le Gouverneur du Texas retire les immigrés clandestins des listes électorales

Le Texas est devenu au fil des décennies un État martyr, souffrant notamment de sa frontière commune avec le Mexique de plus de 3 150 kilomètres. Ainsi, les Texans subissent des vagues migratoires qui se sont multipliées depuis le début de la présidence de Joe Biden. Ce sujet sensible est revenu sur le devant de la scène au début de l’année 2024 lorsque Greg Abbott, gouverneur du Texas, a ordonné le rajout à la frontière de dispositifs supplémentaires pour empêcher les immigrés clandestins de rentrer aux États-Unis. Cette décision a entrainé une vive polémique à Washington et un bras de fer a débuté entre l’État texan et le gouvernement américain. De ce fait, le sujet de l’immigration clandestine au Texas va tenir une place importante au sein des débats en vue de l’élection présidentielle américaine.

Le gouverneur du Texas a alors annoncé dans un communiqué le retrait d’un million de personnes des listes électorales. Ces dernières ne pourront donc pas voter pour l’élection présidentielle américaine qui va avoir lieu le 5 novembre prochain. Ce sont donc 6500 immigrés clandestins qui sont exclus du scrutin. Se rajoutent à cela des criminels condamnés pénalement (6000 individus) et des personnes décédées (457 000). Greg Abbott justifie sa décision souhaitant « protéger l’intégrité des élections ». Le gouverneur a insisté sur sa volonté d’éviter la fraude électorale, sujet explosif pendant la présidentielle de 2020, puisque Donald Trump avait accusé les démocrates d’avoir organisé des fraudes électorales dans certains États clés.

Un bastion républicain

Le Texas est considéré comme un État important pour les élections présidentielles américaines, puisqu’il dispose de trente-huit grands électeurs. Même s’il est considéré comme un bastion pour les républicains, Le Texas risque de devenir à terme un État pro-démocrate. En effet, de nombreux Californiens décident depuis quelques années de s’installer au Texas, risquant de transformer dans un futur proche la dynamique de vote dans l’Etat. Cet exode s’explique en partie par l’augmentation de l’insécurité dans les grandes villes californiennes comme San Francisco ou Los Angeles à cause de la gestion catastrophique des élus démocrates.

 

À lire aussi : Union européenne : du changement à prévoir pour votre passeport