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Changement d’heure d’hiver : alors, plus une heure ou moins une heure ?
L’arrivée de l’hiver s’accompagne chaque année du traditionnel changement d’heure, une pratique de plus en plus remise en question au vu des débats qu’elle suscite vis-à-vis notamment de son impact sur la santé des enfants.
Le changement d’heure d’hiver, prévu ce week-end, amène avec lui sa traditionnelle question : «plus une heure ou moins une heure ?». En France, comme dans la majorité des pays européens, il faut reculer les montres d’une heure, permettant ainsi de « gagner » soixante minutes de sommeil. Ce passage à l’heure d’hiver se déroule dans la nuit du samedi au dimanche, à 3h du matin. Il vous sera alors nécessaire de remettre votre montre à 2h.
Plus ou moins une heure, la question qui fait débat
Vous craignez de rater le réveil? pas d’inquiétude, les téléphones portables sont désormais programmés pour réaliser ce changement d’eux-mêmes. Ce ne sera en revanche pas le cas de l’horloge familiale sur laquelle il vous faudra intervenir manuellement. L’objectif historique de cette mesure, instaurée pour la première fois en 1976, était d’économiser de l’énergie en profitant au maximum de la lumière naturelle. Toutefois, ce gain d’énergie est aujourd’hui sujet à débat, certaines études récentes pointant des économies minimes et des désagréments plus importants pour la santé et le bien-être des citoyens. Les troubles du sommeil, la désorientation biologique et l’impact sur la productivité sont souvent mentionnés dans les discussions.
La pratique du changement d’heure n’est pas sans ses détracteurs. En effet, depuis plusieurs années, un débat récurrent agite les instances européennes, certains pays souhaitant abolir cette mesure. En 2019, le Parlement européen a même voté en faveur de la fin du changement d’heure à partir de 2021. Cependant, en raison de désaccords entre les États membres sur le fuseau horaire à adopter, cette décision n’a pas encore été mise en œuvre. La France avait organisé une consultation citoyenne en 2019, où 83 % des participants s’étaient prononcés pour l’arrêt du changement d’heure. Malgré ce soutien massif, la question reste en suspens. Chaque année, à l’approche de la fin octobre, le débat refait surface sans que des mesures concrètes entrent en vigueur.
Faut-il abolir le changement d’heure d’hiver ?
La question de l’abolition du changement d’heure divise les citoyens et les gouvernements. D’un côté, les partisans de son maintien estiment que cela permet encore de réaliser des économies d’énergie, bien que modestes. De plus, le changement d’heure permettrait de mieux s’adapter aux rythmes de la vie moderne et aux fluctuations de luminosité selon les saisons. Les secteurs économiques tels que l’agriculture et le commerce sont également impactés par ce changement, certains arguant que cela favorise une meilleure synchronisation avec les horaires de travail ou d’ouverture des commerces.
D’un autre côté, les opposants soulignent que les effets négatifs du changement d’heure surpassent les avantages supposés. Les perturbations du rythme circadien augmentent les risques de troubles du sommeil, d’accidents de la route et même de dépressions saisonnières. Les professionnels de la santé sont de plus en plus nombreux à demander l’arrêt de cette mesure. Ils plaident pour une stabilité temporelle bénéfique à la santé publique. Enfin, l’argument économique, initialement au cœur de la mise en place du changement d’heure, semble aujourd’hui moins pertinent. Les nouvelles technologies d’économie d’énergie et l’évolution des habitudes de consommation semblent compenser les pertes initiales.
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