Un homme de 76 ans, résident à Dijon, a été placé en détention après avoir été mis en examen à Paris. Il est accusé d’être impliqué dans un réseau de live streaming de viols sur des enfants aux Philippines.
Le retraité, ancien conseiller en relations publiques, a été inculpé le 27 septembre dernier pour plusieurs chefs d’accusation, dont « complicité de viol sur mineurs » et « complicité de traite des êtres humains à l’égard de mineurs ». Il est également poursuivi pour « détention et acquisition d’images pornographiques mettant en scène des mineurs » et « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ». Ce dernier avait déjà été condamné en 2007 pour possession d’images pédopornographiques.
Des transferts financiers suspects
Les investigations ont révélé que, depuis 2006, le septuagénaire aurait transféré plus de 37 000 euros à près de 400 intermédiaires en Asie du Sud-Est, où résident les victimes. L’affaire a été déclenchée par une alerte de TRACFIN, l’organisme gouvernemental chargé de surveiller les mouvements financiers suspects liés à l’exploitation sexuelle d’enfants.
La poursuite des investigations
Marié à une ressortissante philippine, il a été interpellé alors qu’il négociait des tarifs avec des interlocuteurs basés dans l’archipel. Les enquêteurs ont saisi ses appareils numériques, où ils ont découvert des contenus pédocriminels et des conversations suggérant des voyages pour des rencontres sexuelles. Malgré les preuves, le suspect a nié les accusations, arguant qu’il n’avait que des relations avec des adultes et que les fonds envoyés étaient d’ordre humanitaire.
Une commission rogatoire internationale devrait être émise prochainement pour approfondir les investigations sur ce dossier inquiétant, révélant l’ampleur d’un réseau de crimes aux conséquences funestes.
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