Nouvelle-Calédonie : un homme blessé après avoir tiré sur le GIGN

Dans un contexte où les tensions persistent en Nouvelle-Calédonie malgré un apaisement apparent, un incident violent a éclaté mercredi 29 mai 2024 au soir à Dumbéa, au nord de Nouméa. Un individu a ouvert le feu sur les forces de l’ordre, entraînant une réponse musclée de la part du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), une unité d’élite. Le procureur de la République de Nouméa a rapporté que l’homme en question a été grièvement blessé par balles et son pronostic vital est engagé.

Nouvelle-Calédonie : le GIGN pris pour cible par un individu armé

Deux enquêtes distinctes ont été lancées pour faire la lumière sur cet incident. La première vise à déterminer les actions de l’homme blessé, soupçonné de tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique. La seconde enquête se penche sur les circonstances entourant l’usage de l’arme à feu par les membres du GIGN, bien que le procureur privilégie actuellement la thèse de la légitime défense.

Les faits se sont déroulés lorsque les gendarmes d’élite ont été alertés de la présence d’un groupe d’individus agités à Dumbéa. Confrontées à une quinzaine de personnes manifestement hostiles, les forces de l’ordre ont été prises pour cible par un individu armé, qui a ouvert le feu en direction des gendarmes. Face à cette menace directe, un gendarme a répliqué par six tirs, blessant l’assaillant qui avait initialement réussi à prendre la fuite.

Une enquête ouverte pour élucider les circonstances de l’usage de l’arme

L’état de l’homme blessé demeure critique malgré une intervention chirurgicale. Les autorités médicales ont confirmé la présence de deux projectiles, l’un dans le thorax et l’autre dans l’épaule. Parallèlement, une enquête est en cours pour élucider les circonstances de l’usage de l’arme à feu par le gendarme, avec la thèse actuelle d’une légitime défense contre un danger imminent.

En marge de cet incident, trois individus soupçonnés d’avoir jeté des pierres en direction des membres du GIGN ont été appréhendés. Cette altercation survient dans un contexte marqué par des émeutes urbaines et des troubles sociaux depuis la contestation d’une réforme électorale. Les violences ont déjà entraîné la mort de sept personnes, dont deux gendarmes. La situation est d’autant plus tendue que l’état d’urgence a été levé récemment, mais le couvre-feu demeure en vigueur, avec un renforcement des effectifs de gendarmerie sur le terrain.

 

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