Société
L’université Aix-Marseille contrainte d’accueillir une réunion sur le conflit israélo-palestinien
Ce jeudi 10 octobre, le tribunal administratif de Marseille a refusé d’interdire une réunion organisée à l’université sur le conflit à Gaza.
« Poing Levé », un collectif d’extrême gauche lié à Révolution Permanente, appelle les étudiants à « s’organiser face au président de la République, à l’extrême droite, à la situation dans la bande de Gaza et à la précarité, en les invitant à débattre, militer au sein de l’université, et à bâtir un mouvement étudiant d’envergure ». Le tribunal administratif a rejeté la demande de l’université d’Aix-Marseille d’interdire en urgence une de leur réunion.
Une réunion militante sous haute tension
Le 24 septembre, l’association « Le poing levé Aix-Marseille » sollicite une salle auprès de l’université pour organiser une réunion publique le 10 octobre. L’administration donne son accord le 30 septembre, à condition que tout se déroule dans le respect des règles de l’établissement. Mais elle se ravise une semaine plus tard, le 7 octobre, l’université se ravise lorsqu’elle s’aperçoit que l’ordre du jour de la réunion a subitement changé.
En effet, pour justifier ce revirement, le doyen explique que la réunion aborde désormais le conflit à Gaza, considéré comme trop politique, et qu’elle inclut des intervenants extérieurs à l’université. Il soulève également des préoccupations liées à la sécurité, dans un contexte international marqué par une recrudescence des actes antisémites depuis les attentats terroristes du 7 octobre 2023 en Israël, et par l’inquiétude des étudiants de confession juive sur les campus. L’université avance que ces événements « appellent à une vigilance quant aux risques de troubles à l’ordre public », et évoque les moyens limités dont elle dispose pour gérer d’éventuelles menaces sur ses campus.
L’université désavouée par le tribunal administratif
Mais le juge des référés ne s’est pas laissé pas convaincre. Dans son ordonnance, il décide que l’université n’a pas apporté de preuve suffisante pour justifier l’interdiction de la réunion. « Il n’est pas justifié dans le cadre de l’instruction conduite en référé d’éléments suffisamment circonstanciés de nature à établir (…) la réalité des menaces alléguées à l’ordre public ».
Pourtant , le ministre de l’Education, Patrick Hetzel, avait pris une circulaire le 4 octobre pour rappeler aux établissements d’enseignement supérieur qu’ils doivent rester neutres et ne pas se laisser influencer par des considérations politiques, religieuses ou idéologiques. Malgré les efforts de l’université pour éviter un nouveau foyer de tensions, le tribunal administratif a préféré donner la priorité à la liberté de réunion, peu importe les inquiétudes de sécurité ou la crainte des débordements.
1 commentaire
vert10
Révolution permanente est un groupuscule a interdire .
Responsable de 1 million de dégâts pendant l’occupation de la fac de littérature de Bordeaux y a 1 ans
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