Société
JO 2024 : un nouveau QR code pour circuler à Paris ?
Pour des raisons de sécurité, des restrictions de circulation visant les véhicules motorisés seront mises en place dans la capitale lors des Jeux Olympiques de l’été prochain, notamment autour des sites olympiques. Seules les personnes bénéficiant d’une dérogation pourront les éviter.
Laurent Nuñez a dévoilé les restrictions de circulation qui auront lieu dans la capitale lors des jeux olympiques (JO). En effet, le préfet de police de Paris a détaillé ce mercredi matin dans une interview au « Parisien », son plan concernant la circulation dans Paris pendant les JO de 2024.
Avec près de 15 millions de spectateurs attendus, la question de la circulation pour les Franciliens est essentielle. Dans une interview donnée au Parisien, Laurent Nunez a déclaré « Nous communiquons tôt pour que les gens puissent anticiper, se préparer ». Les JO de Paris 2024, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août et du 28 août au 8 septembre, auront en effet de lourdes conséquences sur la circulation dans la capitale et en Île-de-France.
Les riverains et les commerçants qui habitent et travaillent à proximité des sites où se dérouleront les épreuves, sont les principaux concernés. De plus en plus pointée du doigt à Paris, la voiture sera extrêmement réduite pendant les périodes de compétition. Au plus près des stades, salles et autres sites d’épreuves et plus particulièrement au sein des périmètres de circulation déployés par les forces de l’ordre. « Le principe est l’interdiction à la circulation motorisée, et l’exception, la dérogation », a déclaré le préfet de police de Paris. En effet, pour ne pas changer, la priorité sera donnée aux piétons et cyclistes. La circulation des véhicules motorisés à deux et quatre roues sera totalement proscrite. Sauf sur présentation d’une dérogation.
JO 2024 : zones rouges, dérogations, QR code, qu’est-ce qui attend les automobilistes pour circuler ?
Concrètement, des périmètres de restrictions de circulation ont été établis autour des zones de compétition. Ces restrictions ne concerneront « que les véhicules motorisés deux ou quatre roues », précise le préfet. Des dérogations seront accordées aux personnes habilitées. En novembre, le ministre des Transports Clément Beaune avouait que les plans de circulations durant les JO seront « hardcore ».
Quels secteurs seront concernés par ces dérogations ?
À proximité immédiate des sites olympiques, des zones rouges seront établies où la circulation sera interdite, sauf exceptions. Cette mesure radicale est justifiée par la forte affluence piétonne et les risques de véhicules utilisés comme armes ou de perturbations. Ces zones incluent des endroits comme le Parc des Princes, le Village des athlètes à Saint-Denis, l’Accor Arena ou le Stade Yves-du-Manoir à Colombes (Hauts-de-Seine).
Dans les zones secondaires, dites zones bleues, la circulation ne sera pas interdite, mais sera régulée pour éviter le trafic de transit. Seules les personnes résidant, travaillant ou se rendant dans un commerce ou un restaurant de ces zones pourront y accéder en voiture. Ces périmètres seront actifs pendant la durée des compétitions, excepté pour les zones accueillant des installations temporaires comme la Concorde, les Invalides ou le Trocadéro. Dans ces cas, des phases de montage et démontage sont prévues et les sites seront fermés à la circulation peu avant les Jeux. De plus, les restrictions de circulation seront plus strictes les jours où des compétitions se dérouleront à Paris, bien que le temps d’immobilisation soit principalement pendant les week-ends, selon le préfet de police.
Ces restrictions ne seront en vigueur que deux heures trente avant le début des compétitions et jusqu’à une heure après celles-ci. Pour le Centre de Paris, elles pourraient être appliquées de 6 h 30 à minuit. Des voies réservées, comme le périphérique et certains grands boulevards, seront également établies avec des horaires spécifiques, accessibles uniquement aux véhicules accrédités, y compris les taxis, mais pas les VTC.
Qui pourra bénéficier d’une dérogation ?
Dans les zones rouges, les exceptions s’appliqueront aux résidents disposant de parkings, aux visiteurs de personnes vulnérables et aux véhicules d’urgence, précise le préfet de police dans l’interview. Les taxis et les VTC pourront être autorisés s’ils déposent quelqu’un et s’ils disposent d’un justificatif. Quant aux personnes se rendant dans la zone bleue, elles devront justifier la raison de leur déplacement.
Une liste de catégories de personnes éligibles aux exemptions est en cours d’élaboration, et ce, jusqu’à mi-janvier. Cette consultation ce fait auprès du public à Paris et dans les préfectures des départements d’Île-de-France accueillant des épreuves olympiques et paralympiques, pour s’assurer de sa correspondance avec la réalité économique et pratique.
JO 2024 : comment obtenir cette dérogation ?
Les demandeurs devront s’enregistrer sur une plateforme numérique avant les Jeux olympiques et fournir des justificatifs tels que des preuves de domicile pour les riverains ou d’autres documents pour les commerçants qui reçoivent des livraisons par exemple. Cette plateforme devrait être opérationnelle en mars, d’après le préfet de police de Paris. Les personnes bénéficiant d’une exemption recevront un QR code à présenter lors des contrôles dans les zones rouges.
Pour ceux n’ayant pas accès à Internet, la mairie de Paris et d’autres municipalités envisagent la possibilité d’obtenir un macaron ou un autre justificatif. Pour finir, quelqu’un qui se rendra chez un ami habitant la zone rouge afin d’observer la cérémonie d’ouverture depuis le balcon ou la péniche de ce dernier devra s’inscrire sur la même plateforme…
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