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Agriculteurs : récit d’une profession qui ne veut pas mourir

Après trois jours et une nuit passés sur le blocage de l’autoroute A7, notre journaliste relate la vie des agriculteurs, qu’elle a appris à connaître.

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Agriculteurs : récit d’une profession qui ne veut pas mourir

Des personnes simples dans un monde complexe. Après deux jours entiers aux côtés des agriculteurs de la Drôme, à partager leurs repas, leurs émotions, leurs discussions, leur vie, c’est ainsi que je pourrais résumer la situation. 

Des personnes simples, car au plus proche de ce qui constitue la vie : la nature. Simples, parce qu’humbles, généreux, sincères et courageux. Il n’est probablement pas de personne plus proche de la nature humaine que l’agriculteur.

Alors que je n’avais aucune connaissance du monde agricole, ils m’ont amenée à comprendre leur vie et leur travail. Ils m’ont tout expliqué, accompagnée. « Madame la journaliste ! », m’interpellait-on parfois pour me présenter à des amis, des collègues.

Sur le blocage de l’autoroute A7, nous nous contentions de peu : quelques chips, du café, des quiches et, admettons-le, pas mal de vin et de bière. La fanfare du village faisait la musique et les discussions rythmaient le temps.

Ce n’est pas le désespoir qui a amené les agriculteurs sur l’autoroute A7, mais la passion pour leur métier. C’est l’envie de vivre, la volonté de continuer à labourer leurs terres qui les a poussé, un lundi, très tôt le matin, à provoquer un ralentissement sur un axe important d’importation, puis à y introduire des dizaines de tracteurs.

Rien dans leur regard ou dans leurs mots ne les identifie à des victimes. Ils ne se plaignent pas. Il s’agit simplement du cri d’une profession qui ne veut pas mourir.

« L’éleveur avait 210 vaches, il a donné un nom à chacune d’entre elles »

« On les aime nos bêtes, on les aime nos arbres, nos cultures, notre terre ». Pour les parisiens que nous sommes, habitués à la ville, au bruit, à la lumière permanente, au mouvement, à la rapidité, étrange était de nous retrouver dans le monde du temps long.

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2 commentaires

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