International
Taiwan enregistre un record d’incursions aériennes chinoises
Ce mardi 15 octobre, Taïwan a annoncé avoir repéré un nombre sans précédent de 153 avions militaires chinois aux environs de son territoire en à peine 24h. La présence chinoise près de l’île demeure préoccupante et suscite des inquiétudes sur la scène internationale.
Ce mardi 15 octobre, Taïwan a signalé avoir détecté un nombre record de 153 avions chinois aux environs de son territoire en seulement une journée. Cette situation résulte des manœuvres militaires menées par Pékin autour de l’île. Selon le ministère taïwanais de la Défense, ces exercices se sont déroulés sur une période de 25 heures, se terminant à six heures du matin, heure locale. Ce chiffre surpassant les précédents records d’incursions souligne les tensions croissantes entre Taïwan et la Chine.
Invasions maritimes et aériennes
Parmi ces 153 appareils, 111 ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan, une zone séparant l’île de la Chine continentale sur une largeur de 180 kilomètres. En parallèle, quatorze navires chinois ont également été détectés. L’armée chinoise a justifié ces manœuvres en les qualifiant d’« avertissement » à l’encontre des « séparatistes » taïwanais. Selon les données du ministère taïwanais de la Défense, ces incursions sont en hausse par rapport à l’année précédente, où environ 2 000 incursions avaient été comptabilisées en 2023, marquant une augmentation de près de 50 % par rapport à 2022.
Contexte politique tendu
Ces incursions surviennent peu après un discours du président taïwanais Lai Ching-te lors de la fête nationale, au cours duquel il a affirmé sa détermination à « résister à l’annexion » et à protéger la souveraineté de Taïwan. La Chine considère Taiwan comme une province à réunifier, et cette position a été renforcée par le ministre des Affaires étrangères chinois, qui a déclaré que « la réunification est inévitable ». Depuis 1949, Taïwan a maintenu un gouvernement séparé, mais la pression militaire chinoise augmente régulièrement.
En réponse à ces manœuvres, le Japon a exprimé ses « préoccupations » auprès de Pékin et a déployé des chasseurs près de l’île de Yonaguni, dans le sud du Japon. Tokyo a intensifié sa surveillance de la situation régionale, en raison de l’impact potentiel sur la sécurité de ses propres territoires.
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