Montréal, cité des mille lumières, est confrontée à une inquiétante recrudescence de la violence liée aux gangs de rue. Le tragique incendie criminel survenu dans le Vieux-Montréal le 4 octobre, ayant coûté la vie à une mère et à sa fille, illustre ce phénomène. Cet événement s’inscrit dans un contexte alarmant, où les actes d’extorsion et de violence se multiplient, suscitant l’inquiétude tant chez les commerçants que chez les résidents.
Une escalade inexorable de la violence
Les forces de l’ordre montréalaises s’inquiètent de l’instabilité croissante au sein du milieu criminel de la métropole. Des groupes tels qu’Arab Power, dirigé par Youness Aithaqi et Sylvain Kabbouchi, continuent d’exercer leur influence malgré leur incarcération.
L’incendie tragique survenu dans le Vieux-Montréal, suspecté d’avoir été orchestré dans le cadre d’une tentative d’extorsion à l’encontre d’un restaurant, révèle les méthodes brutales employées par ces gangs. Selon des sources policières, des jeunes membres, attirés par l’argent et la notoriété, sont engagés dans une guerre acharnée pour le contrôle des territoires de vente de stupéfiants.
Acteurs principaux
Le groupe Arab Power, connu pour sa brutalité, vise à étendre son empire. Youness Aithaqi, surnommé « Frérot », purge une peine de perpétuité pour meurtre au premier degré, mais demeure un acteur central de la toile criminelle locale. Son complice, Sylvain Kabbouchi, issu du gang BLOCC Mafia, est également derrière les barreaux, mais demeure l’architecte de manigances illicites.
Le clan Célestin, mené par Jean-Philippe Célestin, ancien membre des Marauders, a hérité de territoires lucratifs après l’assassinat de Gregory Woolley. Ce groupe est actuellement en guerre ouverte avec Arab Power. Célestin, pour sa sécurité, utilise des moyens de protection renforcée.
Atna Ohna, alias Tupac, navigue entre divers groupes criminels avec des allégeances changeantes. Son réseau est soupçonné d’être impliqué dans des actes d’extorsion et de relier son nom à l’incendie tragique de la semaine dernière.
Le gang STL, qui attire l’attention en raison de ses activités violentes, s’est récemment engagé dans des extorsions ciblant des restaurants et pourrait avoir des liens avec l’incendie survenu dans le Vieux-Montréal.
Les Profit Boyz, basés à Rivière-des-Prairies et Montréal-Nord, sont également surveillés par les autorités. Connus pour leur modus operandi violent, ils utilisent les réseaux sociaux pour recruter des jeunes membres tout en maintenant des connexions avec d’autres factions criminelles.
Vers une atmosphère d’insécurité croissante
Face à cette situation alarmante, le climat d’insécurité s’intensifie à Montréal. Les résidents et les commerçants vivent dans la crainte d’une violence croissante alimentée par des rivalités entre gangs. Bien que les autorités redoublent d’efforts pour contrer cette escalade, la lutte s’annonce ardue face à la détermination et aux ressources des groupes criminels.
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