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Manif pro-immigration : la tolérance a ses limites

En janvier dernier, la gauche se réunissait pour protester contre la loi immigration. Le collectif Némésis est intervenu, mais, étonnamment, n’a pas été très bien accueilli.

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Manif pro-immigration : la tolérance a ses limites

Lors du deuxième week-end de manifestation contre la loi immigration, la lutte bat son plein et les bobos, gauchistes, LGBT, travailleurs, immigrés et sans-papiers défilent main dans la main pour une cause unique. Seulement, nous n’avons pas bien compris laquelle. Et puis, main dans la main… ce sera selon que tu es suffisamment à gauche. Aux cris de « Roussel collabo » le président du Parti Communiste Français a été pris à partie par ce qui ressemble à des antifas, alors qu’il prenait part à la manifestation.

Dans l’ensemble, rien de nouveau sous le ciel gris de Paris. Les drapeaux palestiniens flottent fièrement et les manifestants font étalage de leur humanisme sans frontières. Là encore, pas tout à fait. Certains ne sont franchement pas les bienvenus.

Le collectif Némésis à la manif pro-immigration

Le collectif Némésis, beaucoup le connaissent pour ses actions coup de poing, et toujours pacifistes. Ces féministes de droite prennent un malin plaisir à pénétrer en territoire hostile, souvent les manifestations de gauche, pour donner un coup de pied dans la fourmilière. Elles s’étaient notamment fait remarquer lors d’une manifestation féministe, organisée par Nous Toutes en 2021, accueillant toutes les mouvances de la lutte, jusqu’aux revendications LGBT. Elles brandissaient alors une banderole sur laquelle on pouvait lire « 99% des Afghans favorables à la charia et 85% des Afghans pour la lapidation des femmes adultères. La haine des femmes n’est pas un enrichissement culturel ! » Cela leur avait valu nombre de quolibets.

Le dimanche 21 janvier, le collectif se présente aux abords de la manifestation avec pour message : « Libérez-nous de l’immigration ». C’en est trop pour les gauchistes, leur tolérance a une limite : ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. « Fascistes, barrez-vous, dehors, vous n’avez rien à faire ici », scande la foule (un lecteur attentif notera l’ironie de tels propos), pour finalement tenter de s’emparer par la force de la banderole, marquant la fin de l’action coup de poing.

 

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