Société
Morad Aggoun, ex-adjoint de gauche à Vaulx-en-Velin, s’enfuit en Algérie alors qu’il est jugé pour viol
Le procès en appel de Morad Aggoun, ex-adjoint au maire de Vaulx-en-Velin, a débuté ce jeudi en son absence, après sa fuite en Algérie. L’ancien élu PRG est jugé pour viol, agressions sexuelles et harcèlement sexuel sur trois fonctionnaires de la mairie entre 2014 et 2016.
Les autorités ont rapidement découvert que Morad Aggoun avait été contrôlé en Espagne avant de fuir en Algérie par bateau, bien qu’il ait l’interdiction de quitter la France. Un mandat d’arrêt a été émis contre lui. Malgré cette fuite, son procès en appel se tiendra à huis clos, comme l’ont exigé les victimes.
En janvier 2016, Morad Aggoun, alors adjoint au maire de Vaulx-en-Velin, a été mis en examen pour viol, agressions sexuelles et harcèlement sexuel sur deux employées de la mairie. En première instance, en 2023, il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle.
Le contexte des accusations à l’encontre de Morad Aggoun
Décrit comme un homme à femmes, l’adjoint en charge du Personnel municipal et du Logement avait, en 2014 et 2016, contraint ses victimes à l’embrasser, à subir des attouchements, et pour l’une d’entre elles, à être violée contre un mur de son bureau à la mairie.
L’élu PRG avait été placé en détention provisoire pendant quatre mois avant de bénéficier d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire. Les enquêtes avaient révélé que ses victimes étaient des employées municipales sous son autorité, ce qui constituait un abus de fonction et une circonstance aggravante. Il avait en partie reconnu les faits, estimant toutefois que les rapports étaient consentis, comme le rapporte Lyon Mag.
Les accusations ont éclaté à la suite des plaintes de deux victimes, ce qui a conduit au retrait de Morad Aggoun de ses fonctions au sein de la mairie, bien qu’il soit resté conseiller municipal et ait continué à siéger à la Métropole de Lyon. Cette situation a suscité de vives protestations, notamment de la part du Parti communiste et des féministes de Vaulx-en-Velin, qui dénonçaient le fait que l’élu puisse siéger à la Métropole malgré les accusations graves portées contre lui.
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