Société
J.K. Rowling qualifie le mouvement pro-trans de « misogyne et dangereux »
J.K. Rowling a exprimé des regrets pour son silence préalable sur la transidentité. Elle persiste à affirmer que certaines revendications transgenres menacent les droits des femmes, qualifiant le mouvement pro-trans de « misogyne et dangereux ».
J.K. Rowling, la célèbre auteure de la saga Harry Potter, a exprimé son regret de ne pas s’être exprimée plus tôt sur la question trans. Malgré les nombreuses accusations de transphobie à son encontre, elle continue à défendre ses opinions. Elle affirme que la société subit « la plus grande attaque sur les droits de nos ancêtres ».
Dans un article publié en mai 2024 dans le Times, J.K Rowling, âgée de 58 ans et résidant à Édimbourg, a rappelé ses multiples prises de position contre la propagande trans depuis 2018. Elle considère en effet que certaines revendications des défenseurs des droits des personnes transgenres menacent les droits des femmes, une position qui dans le monde de la culture fait polémique alors qu’elle relève du bon sens, la polémique avec Marion Maréchal (tête de liste Reconquête) et le festival de Cannes en témoigne. De même avec la polémique entourant la sotie de Transmania, le livre de Dora Moutot et l’ancienne féministe Marguerite Stern.
« Mon seul regret est de ne pas avoir parlé bien plus tôt »
« J’ai pris la parole parce qu’autrement, je me serai sentie honteuse pour le reste de ma vie. Mon seul regret est de ne pas avoir parlé bien plus tôt », écrit-elle dans The Women Who Wouldn’t Wheesht. Elle estime que le mouvement affirmant que les femmes trans sont des femmes est en réalité « profondément misogyne, régressif, dangereux dans ses objectifs et autoritaire dans ses tactiques ».
L’écrivaine raconte également avoir initialement observé cette lutte de loin, sous les conseils de ses proches qui la suppliaient de ne pas intervenir. Elle s’est finalement résolue à prendre la parole, notamment sur l’accès des femmes transgenres aux espaces réservés aux femmes tels que les vestiaires, les toilettes et les centres d’accueil.
La question trans : un sujet encore très tabou
Malgré ses dénégations de toute transphobie, ses prises de position ont suscité de vives polémiques et ont terni son image auprès de certains. Son succès planétaire, avec plus de 600 millions de livres vendus, n’a pas suffi à la protéger des critiques et des appels au boycott, notamment lors de la sortie d’un jeu vidéo inspiré de son univers en 2023. Des acteurs de la saga, comme Daniel Radcliffe, ont pris leurs distances, ce dernier se disant « attristé » par cette rupture avec J.K.
Face à ces polémiques, l’écrivaine indique que « personne ayant vécu une vague de menaces de mort et de viol ne dira que cela est amusant ». Elle critique également le manque de « pensée critique » sur le sujet de la transidentité. Concluant son propos, elle déclare : « Je crois que nous sommes témoins de la plus grande attaque de ma vie sur les droits de nos ancêtres, qu’elles pensaient avoir garantis pour toutes les femmes ».
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