Les consultations présidentielles reprennent un rythme effréné. Dès 8h30, Emmanuel Macron doit recevoir les représentants de son camp : Renaissance, Horizons, et le MoDem, représenté par son président François Bayrou. En fin de matinée, ce sera au tour des dirigeants du Parti socialiste, avec Olivier Faure en chef de file, avant de clore la journée par une rencontre avec des responsables des Républicains. Ainsi, cette démarche traduit l’urgence de bâtir une nouvelle équipe ministérielle capable de répondre à une situation politique morcelée.
Le mystère autour du futur Premier ministre
Dans son allocution télévisée jeudi soir, Emmanuel Macron a promis de désigner « dans les prochains jours » le successeur de Michel Barnier à Matignon. L’objectif est clair : constituer une équipe capable de rassembler autour d’un programme consensuel. Mais l’annonce pourrait se faire attendre jusqu’au début de la semaine prochaine. Quant à la composition du gouvernement, elle nécessitera encore davantage de temps pour tenir compte des équilibres politiques complexes.
Face à l’urgence budgétaire, Emmanuel Macron a également annoncé le dépôt d’une « loi spéciale » d’ici mi-décembre. Conformément à l’article 45 de la loi organique sur les finances, cette mesure permettra de prolonger les choix budgétaires de 2024 pour garantir la continuité des services publics en 2025. « Cette loi temporaire, prévue par notre Constitution, assurera que la vie du pays et ses institutions continuent de fonctionner malgré l’impasse politique », a précisé le chef de l’État. Le climat est lourd et l’équilibre précaire. Avec une Assemblée nationale profondément divisée et un exécutif affaibli, Emmanuel Macron joue une partie serrée.
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