Inondations en Libye : désastre après la tempête Daniel

La tempête Daniel, qui a frappé la côte méditerranéenne de la Libye, a provoqué de violentes inondations, en particulier dans la ville de Derna, dans l’est du pays. Les barrages situés à proximité ont cédé, submergeant au moins un quart de la ville. Les eaux ont emporté des bâtiments entiers avec leurs habitants à l’intérieur. Les conséquences de cette tempête sont tragiques : plus de 5 300 morts ont été confirmées. Ce bilan provisoire pourrait doubler d’après les autorités libyennes.

Outre le nombre élevé de morts, environ 10 000 personnes sont toujours portées disparues d’après la Croix-Rouge. Beaucoup d’entre elles ont probablement été emportées par la mer. L’Organisation internationale des migrations (OIM) a signalé qu’au moins 30 000 personnes ont été déplacées de Derna, à la suite des inondations. Les hôpitaux sont débordés et les habitants, sous le choc et conscients de la surcharge des services de secours, cherchent quant à eux désespérément leurs proches parmi les victimes.

La solidarité internationale s’organise face à la tragédie

Face à cette catastrophe, la communauté internationale se mobilise. La France a annoncé l’envoi d’équipes de la sécurité civile pour installer un hôpital de campagne. Cet hôpital, composé d’une quarantaine de personnels civils et militaires, vise à fournir des soins médicaux d’urgence aux victimes. D’autres pays et organisations internationales sont également à pied d’œuvre pour apporter leur soutien à la Libye. Des équipes de secouristes ont été déployées par la Turquie et celles des Émirats arabes unis sont arrivées dans l’est de la Libye, selon les autorités. L’Algérie a informé quant à elle de l’envoi d’une « importante aide humanitaire ». Des produits alimentaires et médicaux, des tentes et des vêtements, sont transportés à bord de huit avions militaires du pays.

La situation en Libye est compliquée du fait des divisions politiques et institutionnelles que traverse le pays. Avec deux gouvernements rivaux, l’un basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et l’autre, basé à Benghazi, la coordination des secours est un véritable casse-tête. Malgré ces obstacles, l’effort humanitaire se poursuit. Des convois d’aide et des bulldozers ont été acheminés à Derna pour contribuer à la recherche des nombreux disparus et au sauvetage des survivants, ainsi qu’à la reconstruction de Derna.

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